Des dialogues

 

Le chant est le chant
Le surfeur ne chevauche pas l'océan
En équilibre sur le dos d'une vague.

La vague est l'océan...
Oui, et le surfeur en équilibre sur le dos d'une vague, c'est le chant...

Le surfeur en équilibre peut tomber, être happé par le requin...
Oui ! Et pourtant en équilibre, il est la vague et la vague est l'océan.

C'est encore la même chose, le point d'équilibre, maîtrise

Là, il se passe quelque chose, qui rend autre chose possible
Ce n'est pas gagné, ce n'est pas acquis, ce n'est jamais perdu

Sauf dans la plainte ou le renoncement.

Oui, Il y a des jours terribles...

 

J'ai tout repris, cela s'imposait
Ce que j'ai nommé le creux de la vague
Ces vagues d'une si grande tristesse
Qui reviennent régulièrement depuis que...

Oui, Il y a des jours terribles...

Labourée 
Comme aux temps premiers
Labourée !

Dusault

De la vague...

Cette vague est la plus belle chose, qui soit !
Si difficile à vivre
Elle vient des tréfonds de l’univers.

Du témoin

 

Nous ne sommes pas ce que nous pensons être, en nous une multitude de voix et de positions en esprit ou états de conscience. Évidemment si l'on est identifié à l'idée de "ma personne", "l'expérience autre" c'est troublant.

Le témoin, une position où l'on voit le film se dérouler, sans en ressentir aucune émotion. Acuité des sens, perception amplifiée, suspension du temps, mouvements ralentis, etc.

Nous étions sur la côte un jour de houle, le jour de ses trente ans. Sa sœur et lui ont décidé de franchir la ravine pour s'approcher plus près de l'océan. Ils s'éloignent, je n'entends plus leurs voix, juste le rugissement des eaux déchaînées, je les suis du regard, elle s'arrête à une bonne distance, lui continue à avancer. En moi suspension, le film je le connais déjà. Il marche encore, vision grand champ, le voir avancer sur le promontoire rocheux et dans le même temps la vague qui se forme au large, une grande vague. Et jusqu'à l'éclatement de la vague sur lui, voir les deux, distinctement, attention totale, sans aucune émotion.

Il s'accroupit ayant enfin vu le danger, il ne sera même pas mouillé. Plus loin un homme a assisté à la scène, il dira qu'il a eu une sacrée chance.

Cette position, neutre, est toujours-là. C'est cela que je nomme Voir.

Premier souvenir, j'avais deux ans, une image dans laquelle est la position du témoin. Il semble que la mémoire garde intactes ces images.

Déjà publié ici

Frédéric Lamy

La vague

Ne crains ni le chaud, ni le froid  
Toutes ces valeurs disparaissent  
En conscience, là où rien ne se sépare  
Le corps n'est pas le lieu des souffrances  
L'esprit en est le siège par la séparation.

Une vague et tu surfes la vague 
Tu viens lécher le sable...


Déjà publié ici

F. Lamy

De ton destin...

Tu sais la vague...

Du plus loin qu'elle vienne

Toujours, un jour...

Elle atteint une plage

Une côte

Son destin. 

 RHADS Dive With Me

La déferlante

Je le sais pour le bruit que cela fait, un vacarme assourdissant

Un « NON » hurlé, devant ce qui s’impose.

La vague déferle, elle atteint la rive, envahit la plage, la route, emportant tout, les maisons, et les personnes, les vieux et les enfants, projetant les corps, tous les corps, haut, loin, comme des pantins désarticulés.

Et je crie : « NON ! »

Je m’étouffe dans ce cri, inutile refus, je voudrais être dans la vague, ne pas voir, ne pas entendre, être roulée par elle, et mourir.

Je m’étouffe dans ce cri, et mon esprit se trouble, je dis une chose et son contraire, j’entre en confusion, comme on entre en refuge, et j’arpente la grève…

Et je dis que c’est la faute des hommes, ils auraient pu, ils auraient du…

Et j’en veux à celui qui dit, qui dit le fait…

Voir, sans justifier, ni juger…

Lawren  Harris

Lève-toi et marche

Quand la vague se présente
Qu'elle gonfle en toi
N'accroche aucun nom
Aucun visage.

S'il s'en présente un
Laisse passer, et le visage
Et le nom aussi
Alors le ciel vacuité.


Va, va, ne te retourne pas 
Je suis là.

De ton émotion...

L'émotion, franchement ?
Quelle que soit sa couleur
C'est une vague
Il vaut mieux la voir arriver.


Si tu lui résistes, sur les rochers
Elle vient à t'éclater
Surfe-là, accompagne-là
Alors c'est un voyage...


Si beau voyage
Quelques soient les difficultés
La profondeur, l'intensité
Ce voyage dont on ne revient pas.

 

La Grande Vague de Kanagawa d'Hokusai

Les oreilles bouchées

C'est violent, je sais combien cela est violent

Non pas pour la nature, mais pour mes pairs

Quand je dis que les requins, non il n'y a rien à faire

S'ils sont là sur les côtes, c'est qu'il y a la raison d'être

La nature ne fait qu'au plus juste

Qu'il ne s'agit que de renoncer à des loisirs

Ou pratiquer en connaissance de cause

La nature n'est pas un terrain de jeu

La vie n'est pas une assurance tout risque.

Et c'est violent encore, enfin pour eux

Quand je fais remarquer que sur la route

Depuis le début de l'année il y a eu 17 tués

Et je ne sais combien d'handicapés suite à ces accidents

Que vraiment l'espèce humaine a un sérieux problème !

Ah et puis, il y a toutes ces richesses

Enfin, c'est ce qu'ils disent des couleurs, les parfums de la culture

Les traditions, toutes les traditions, et surtout les culinaires

Mais enfin !

Tous ces parfums et ces couleurs sont dans la nature

Faut-il pour les apprécier, détruire la nature ?

Faut-il s'enorgueillir de nos soi-disant compétences à transformer

Oh déesse de l’agroalimentaire aboutissant de cet état d'esprit.

Mais bon, je ne viens pas vous chercher

Et j'accepte sans sourciller cette solitude

Qui n'en ait une qu'au regard des relations sociales

Oh chant vibratoire, ils ne veulent pas de vague

Je suis cette vague.