Nous sommes des guerriers, ou nous ne sommes rien

 

Parce que le pauvre on le veut humble
Tête baissée, dos plié, main tendue
En des mots affables, serviable.

Parce que le malade on le veut obéissant
Reconnaissant, qu'il ne se plaigne pas
Et avale la potion en toutes circonstances.

Nous sommes des guerriers
Ou nous ne sommes rien, c'est ainsi
Le guerrier, le vrai, n'est pas agressif.

Son bras, la flèche, la cible
Personne ne décide pour lui 
Il ne possède rien.

A bras le corps

 

Il n'y a pas de problème
C'est la vie, voilà tout !
A bras le corps !

Alice Barraud 

A celui qui pleure...

 

La vie tisse des fils, des ombres se croisent

Et parfois ne le savent même pas

Mais à d’autres, cela cogne si fort à la vitre

Que le témoin derrière cette transparence voit

Il voit se dérouler un film qui lui parle au cœur.

Alors quelque chose qui semble ne pas être de sa vie

Prend sens, soigne et dénoue

Une voix parle dans la nuit sans que l’on puisse dire…

Mais il ne faut pas s’attarder sur cette rive

Sur aucune d’ailleurs, la vie est mouvement

Elle court déjà devant, loin d’elle ne sont que les regrets.

Merci

De cet absolu qui t'habite

• La quête d'amour est-elle une quête d'absolu ?

Évidemment ! Toute quête est soif d'absolu

Pourquoi te mettre en recherche de ce qui est en toi ?

Kay Nielsen (1922 edition) 

Jusqu'au moment de...

Il n'y a pas LA réalité si ce n'est un consensus

Qui étiquette, définit, fige le vivant

En des formes, des catégories, des lois

Une dictature de la pensée sur la matière.

Il y a "ta" réalité, celle avec laquelle tu dois faire

Qui sans cesse te ramène là où tu ne veux pas être

Jusqu'au moment de...

  

                                                       La course des nuages

Sur la table tout le bastringue

Nier la souffrance que génère le chaos au nom de l'ordre maîtrisé que prétend établir l'homme sur terre, ce n'est pas sérieux !

Bien entendu c'est un symptôme, la souffrance n'est pas à l'origine, mais peut-être permettra-t-elle une prise de conscience. Je dis bien, peut être, car après tout, elle accompagne la dérive humaine depuis les commencements sans avoir eu d'effets notables si ce n'est de resserrer sans cesse les nœuds dans le cerveau. Elle est prisonnière dans les replis, les dénis, les faire comme-ci, et les comme-ça....

Tiens ça me fait penser à la leçon de l'enfant sur la digestion
On lui a dit qu'il a 9m d'intestin dans le ventre
Il n'en revient pas, il en est tout troublé
Ses intestins sont d'un coup quelque chose d’extrêmement réel
Il les voit étaler dans la petite cour, elle est à peine plus longue
Le corps n'est plus pour lui un organisme vivant
Mais un assemblage de pièces détachées
Qu'il peut déconstruire, reconstruire, pour mieux s'en saisir.
 
Comment lui dire que tout cela n'est qu'une projection de son mental ?
Entraîné par le mental de tout un système
Qui a besoin qu'on y croit à ce réel pour s'y consacrer totalement
Créant ainsi la réalité du temps de la continuité
Et le temps c'est de l'argent, et l'argent c'est de l'énergie !
 
Quoi que je dise ce serait une contre proposition
Encore du grain à moudre
Alors, je ne dis pas.
Il lâche enfin ces intestins, pourvu qu'il les ait remis dans son ventre avant ça !
Il me regarde et me dit : « Tu es rudement féroce. »
 
Ah voilà !
Voilà, l'effet que tu me fais
Non à cause des mots
Mais pour cette énergie en toi
Sauvage, car la vie est sauvage

Et le sauvage n'est pas indiscipliné

Mais en lui la souffrance accomplit.

Déjà publié ici 

 De Fred Lamy

Si la vie nous était contée...

Si la vie est pour toi

Comme un gâteau

Profiter !

Vient ce jour où

Il ne reste plus que des miettes

Et le jour d'après plus de miettes du tout !

Alors tu te dis : Construisons !

Et les greniers, et les bibliothèques

Et la mémoire internet !

Suffoquer ! le système est né

Qui t'aura asservi, c'est certain.

Alors ?

Ni l'un, ni l'autre, ni les deux à la fois... 

 

Bahman Farzad

...

Souffler sa part d'ombre
Ou souffler n'est pas jouer...

La vie interpelle la vie sans arrêt.

Orange by iD's

Là où vous serez deux

Là où vous serez deux
A rire !
Pour tout ce que la vie fait-là
Si fort, sans jamais vous laisser.

Chris Fraser

L'unique question

La vie te défie :

Que vas-tu faire avec ça ?

Te recoquiller ?

Te plaindre ?

T'oublier ?

Consommer tranquillisants et excitants ?

Ou bien, enfin !

Te révéler à toi-même... 

 

Le programme de pleurer la mort

La frontière n'est plus aussi étanche

Les entendre les grands silencieux

Mais en vérité, ils ne sont silencieux que pour votre surdité

Là où la frontière est si étanche que la vie s'oppose à la mort

Et la mort à la vie, mortel combat.

A mon peuple libre

Ces peuples nomades

Ces réfugiés

Ces images d'horreur de la guerre

Aussi celles de toutes ces maltraitances

Car si l'homme se conduit si mal !

Avec les animaux, tous les animaux

Et les végétaux, et la montagne, toute la planète

C'est qu'il est si malade !

Il faut bien qu'il puisse se Voir

Comme celui-là voit son visage de drogué

En manque, dans le miroir

Saisi de l'évidence

Cela n'est pas liberté !

Ouahhh, il suffirait de si peu

Pour que tout change définitivement

Alors, mon peuple libre !

L'un a saisi son instrument

Bientôt un autre...

Une femme s'avance

Dans sa robe, couleurs vives

Elle danse, ses jambes et l'étoffe et l'air

Mariage solitaire, tous témoins

Un homme tout en noir

Un homme s'approche de ce cheval sauvage

Saute sur son dos avec tant d'agilité

Ils sont loin déjà...

Alors tous ensemble, ils chantent

Oh mon peuple libre !