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mercredi 28 février 2024

Toucher le ciel

 
Avoir traversé
La ravine, de roches, de végétaux
Et ces immondices, jetées ici et partout
Par ces inconscients, ignorants, méprisants
Qu’on appelle : les gens !
 
Grimper, redescendre
Graffiner cuisses et mollets
Atteindre le plus haut point
Découvrir le plateau
Il touche le ciel
Lumière !


Frédéric Lamy

mercredi 3 janvier 2024

Que reste t-il ?


N'appartenir à aucune famille
S'en faire le reproche
Et finalement se rendre compte
Se trouver devant l'évidence
Que ce sont eux qui d'une manière insidieuse
Ont rejeté, ont maintenu à la marge
Le vilain petit canard
Tellement d'hypocrisie
Que l'on aura endossé la responsabilité
De ce qui ne nous appartient pas.

Que reste-t-il ?
Le libre.




vendredi 16 juin 2023

A fleur d'eau le soleil caresse la mer...


C'était un matin gris
Il avait plu toute la nuit
Il pleuvait encore.

C'était un matin gris
Faisant promesse d'un jour aux abysses
Dans son cocon à l'abri.

C'était un matin gris
Et soudain, la grisaille a fondu
Dans un ciel si pur, bleu infiniment bleu.


 





vendredi 9 juin 2023

Ce regard

 
Y aurait-il quelque chose à quoi nous devrions renoncer ?
A la pointe du jour, neuve encore, je sais que non 
Tout est là, si frais, si beau …
 
Au long du jour, marchant sur cette épine dorsale
En efforts, viendra l’idée de quelque chose qui se perd
Écho de la résistance en soi, ne pas s’écrouler…
 
Ce n’est donc que le bruit de la fatigue
L’esprit définissant la limitation du corps
La refusant, peut être ?
Tentation de prolonger
Ce qui est déjà fini
Pour qu'autre chose soit.
 
Alors qu'il est si simple de reposer
En ce mouvement, et la nuit venue
Se glisser dans sa couche
Ça chuchote, ça rigole, ça fond en plaisirs...
 
Et lorsque sur le chemin du retour je rencontre
De jeunes loups
Aux dents acérées, aux rires jaunes
Il suffit de poser sur eux ce regard …





mardi 6 juin 2023

Et la terre s'est soulevée

 

Au moment où la terre s'est soulevée
Telle une vague qui dissout les solidités
La folie humaine révélée pour ce qu'elle est
Un congréa de croyances, de certitudes
Et ça volait en éclats.



samedi 22 avril 2023

Le pèlerin

 
Des mots qui m’ont accompagnée
Je ne sais qui les a prononcés la première fois
Au rythme de la marche lente
De celui qui sait que chaque pas
Est le premier et le dernier
Le cœur en paix

 
"Va pèlerin, poursuis ta quête
Va sur le chemin, que rien ne t’arrête
Le cœur en éveil, oublie l’éphémère
N’attache pas ton cœur à ce qui se passe
Ne dis pas j’ai réussi, je suis payé de ma peine
Ne te repose pas en tes œuvres
Elles vont te juger
Garde la parole en ton cœur
C’est là ton trésor"
Le chemin sera notre chanson
Nos pas, nos mots
La fatigue, notre prière"

Auteur inconnu





Le penseur du jour : Il s'agit d'une prière qui est faite par les pèlerins sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle. 
Voici ce que j'ai trouvé comme information :
Liturgie des heures
Fête de Saint Antoine
Tropaire de l'office des lectures


samedi 4 mars 2023

Le jour arrive


Le jour arrive, il a traversé tant de paysages
Une multitude d'oiseaux l'accueillent
Pris encore dans les gris tirant au bleu
Ils se préparent à ce moment des couleurs
Multitude de couleurs
Ondes et c'est sons
Et c'est chants
 
Et c'est une voix.


Hachep : J'aime cette image du jour qui traverse " tant de paysages " avant de nous atteindre ...

Desmots : Lol, l'infatigable marcheur … Bonne journée à vous




samedi 18 février 2023

L'onde fraîche

 

Si limpide, si claire
Qu’on ne peut la voir

Juste sentir en son corps
Entendre
L’onde fraîche s’écouler.




dimanche 5 février 2023

Le fleuve vivant

 
Au bord de tes lèvres
Le fleuve vient à s'assécher.
 
Voici la saison des pluies
Qui inonde et déverse des eaux
Boueuses et fertiles.

Elles se décanteront
Au fond les vases où puisent
Les racines profondes.

Et les eaux claires filent
Des bleus, des verts
Qui se marient au ciel.  




vendredi 16 septembre 2022

C'est ici

 

J'habite un trou de montagne d'où je sors fort peu
L'océan c'est au loin flirtant avec la ligne d'horizon
La plage c'est en bas, tout en bas.



samedi 3 septembre 2022

samedi 20 août 2022

Voile blanc


Transparence de souffle printanier
Les formes resplendissent
 
Source inépuisable
Comme l’eau qui s’écoule
Jamais la même, jamais deux fois
Cela ne fait pas ombrage
Ni oubli 
 
Élargissement
Où disparaît la quête insensée
Et pourtant c’est toujours plus
Reçu, donné
Et c’est bien même chose
Non que cela grandisse
 
Toujours neuf
Éternelle jeunesse.


Jean Michel Lenoir 

dimanche 14 août 2022

La trouée

 
La relation, intime, intense, sauvage
Se traverse
Non comme un pont d’une rive à l’autre
Mais …
 
Une nappe de brouillard étreint la montagne
Alourdit les corps
S’égoutte dans les profondeurs de la terre
Marcher encore…
 
Un coup de vent se lève
Déchire les nuages
Une trouée de bleu !



samedi 7 mai 2022

Et puis...

 

Alors que le regard
Était encore tourné vers l'extérieur
C'est l'acuité visuelle en un ciel vacuité
Ligne d'horizon si pure
Que dans le dos elle touche
Et puis...

Plonger
Brumes, brouillards
Le regard pénètre
La sensation s'élève
L 'épiderme devenu si sensible
Comme si...

Cette frontière entre le dedans, le dehors
Tu disais : « Peau de pensée »
Comme si elle devenait vivante

Bien sûr qu'elle l'est !


lundi 25 avril 2022

Le tempo parfait

 

Là, sortant les chiens,  je découvre un ciel de ceux que je nomme "ciel vacuité".
 
Les yeux découvrent l’ampleur du processus, la crête des montagnes si nette, les feuilles, les branches vivantes dans cette profondeur, c’est un bruissement lumineux, chaque brin d’herbe s’anime de l’intérieur.
 
Le corps se meut, sans effort, il n’y a plus de réelles frontières entre dedans et dehors, ce n’est que transparence. Lorsqu’on présente à cette lumière la main, elle devient diaphane, la ligne rosée de la peau ébauche une forme.
 
L’acuité visuelle est grande, elle s’éveille à la vibration, découvre ce qui tranche sans séparer.
L’air qu’on respire est plein de cette énergie qui se déverse en tout.
 
Absence d’émotion.
Pas de Ho, de Ah, que c’est beau !
 
Ce n’est pas le silence, au plutôt si, le silence est là, dans la nature au-delà des bruits de la vie qui n’ont pas cessé, mais aussi en soi au-delà des pensées qui suivent leur train !
Tout est comme à l’habitude, et même l’énervement après ce chien qui n’écoute pas, mais derrière, tout près, le silence en cette intensité.
 
Nous voici sur le chemin du retour, et brusquement Noireau plonge dans le fossé, avec tant de force qu’il casse la laisse et là, tout près, un petit chat roux, qu’il tue, en un instant.
Je le vois, qui plonge ses crocs dans le ventre doux du jeune animal…
Hallucinant, dans cette intense lumière qui pénètre tous les corps, ce chien, qui prend sans pitié, la vie en l’autre.
Il s’éloigne avec la victime en sa gueule, puis il revient triomphant déposer à mes pieds cette offrande. Juste, là, dans cette herbe inondée de l’intense lumière.
 
Un homme arrive qui voit la scène et le chat en la gueule du chien, et le chat déposé à mes pieds. 
Désignant le chaton inerte : « Celui là était là-bas ce matin, je l’ai vu, mais comment a t-il fait pour venir jusqu’ici ? »



Jake Guzman