Tu disais...

Tu disais...

Que le monde se fait aussi de nos imperfections.

En flux tendu

Le monde se construit.

 

Le monde n'a pas besoin de nous pour être meilleur

Il est parfait tel qu'il est, il n'y a que nous qui soyons imparfaits ...  

 

Déjà publié ici

Andre Kertesz, Budapest, 1971

Avec ce "trop tard"

Bien sûr il y a les explications après les constatations

Bien sûr les spécialistes débattent, se contredisent, se fâchent

Bien sûr il y a ceux qui dénoncent, on les assassine

Bien sûr je peux encore me sentir à l'abri, ce n'est pas ici

Pas encore, alors autant en profiter !

Bien sûr...

On pourrait être en colère tout le temps

Ou bien triste et apeuré

Ou encore se frapper la poitrine

Bien sûr...

Il est trop tard déjà

Le monde changera avec ce "trop tard"

Pas en accommodation, c'est bien une révolution

Au cœur du vivant même sur cette planète.

Le travail du vivant

Revenir à soi ?

Mais c'est revenir au monde

Quitter cette posture

Ô combien inconfortable

De la frontière

De la coquille où se tient enfermé

Le fœtus à naître

Ne plus s'identifier à la partie

Tout en cherchant à dépasser les limites.

Les limites sont par nécessité

Travailler avec elles

C'est ce que fait le vivant

En nous.

Le monde

Comment ne pas parler du monde ?

Il est là, en tout, partout, vibrant

Dans cette interface improbable

Qui nous fait vivants

Et dans une certaine conscience

Qui nous fera dire : je suis, j'agis

A moins que …

Ce ne soit le monde qui fasse

L'illusion d'un moi.