samedi 23 mars 2019

... au gré des marées

Sur cette île, les lieux
Se cachent aux yeux de tous
Creux de verdure
Aplombs inaccessibles
Où viennent nicher les pailles en queue
Plages se découvrant au gré des marées
Moments uniques
Où l’on se perd pour mieux se retrouver.



F.Lamy

Et la terre vivante

Et la terre vivante, en volcans
Tremblements
Soulèvent les océans.
 
Toute entière, rassemblée
Pour cette ultime rencontre
Rendue à la vie, sauvage.
 
Dans ton regard qui traverse
Sans jamais  se poser
Dans tes profondeurs insondables
Là est mon repos. 


 


Le bois aux loups

Ombre légère, rafraîchissante
S’arrêter dans ce creux où le soleil ne viendra pas de sitôt
Là, l’ombre est profonde, humide, et le corps se repose
Les yeux s’ouvrent un peu, juste pour le jeu de lumière
De l’enchevêtrement des branches du bois aux loups.



vendredi 22 mars 2019

Conscience est pouvoir d'action

Il y a toute la beauté de l'action et c'est conscience
En décider
La beauté de ce premier pas qui est le dernier.

Il y a toute la subtilité du mariage en soi
Approcher le paradoxe vivant
Alors que la raison déconnectée en est tenue éloignée.

C'est tellement autre, compréhension spontanée
Qui ne fait pas entassement de savoirs
Comprendre qui est prendre en soi.

Alors l’archer, le bras, la flèche, la cible
Tout les temps en même temps
Accomplissement instantané. 
 
Premier pas, en toute liberté
L'être tout entier.

Dernier pas, non qu'il n'y en ait pas d'autres après
Mais il n'entraîne aucune pollution
Complétude dans l'accomplissement.

Une force grandit là, non pas en conquête
Pas de soumission
Autre chose qui crée son propre langage.

Tellement vivifiant, neuf, clair
Intelligence est la vibration de l'interconnexion
Amour et intelligence ne font plus qu'un.




 @MaxonSoft Corp

La fête est finie... Tout ce qui commence, finit.

C'est un peu comme avoir fait la fête
Tout au long du jour, pendant plusieurs jours
Peut être !
Bien sûr il y aura eu quelques frictions, déceptions
Mais on se sera bien amusé, à la manière de ce qui
Ne peut pas finir, oui comme si cela ne devait jamais finir
Mais voilà, la fête est finie.

Certains ont senti le vent venir
D'autres sont tellement surpris !
La peur, la peur est là
Elle se lit sur les visages...

Les lumières se sont éteintes
Les artifices ont disparus dans l'ombre
L'ombre qui ne cesse de s'épaissir
Les plus peureux ont déjà succombé
En des grimaces affreuses à voir
Ce qu'ils ont pu voir !

D'autres s'accrochent, hurlent
Tels des naufragés sur de frêles embarcations
Par grandes, grandes tempêtes menaçant
De fracasser, de les fracasser contre des rochers cachés
Cachés dans les eaux noires
Terrifiant à voir !

D'autres encore pleurent ! Ils ne se débattent pas
Ils pleurent, sanglotent, gémissent
La plainte gonfle, gonfle encore, elle s'étouffe
Dans les gorges qu'elle tient serrés si fort !

La fête est bien finie !!!!



Ce chant en toi

Si tu les écoutes, les uns, les autres
Tu perds la magie en toi
Tous se proposent à être intermédiaires
Entre le vent et toi
Le soleil et toi
L'océan et toi
Ainsi pour tout !

Te dire ce qui Est
Ce qui devrait être
Où tu devrais te tenir
Et voir, et sentir, et comprendre.

Si tu en rencontres un qui ne fait pas ça
Un, donc, centré et posé en lui
Là où rien ne faillit
Rien ne divague
Rien ne vient dicter en l'autre
Celui-là ne le perd pas du regard
Non que tu l'accrocherais pour le retenir
Non !

Tous les sens en même temps hume son parfum
Unique, inimitable, inatteignable
En toi ! Toujours en toi !!!



E. Irving Couse (1866-1936)

jeudi 21 mars 2019

Et soudain... tout est si clair

J'appelle ça : m'oublier
Non, je ne me fais pas pipi dessus
Feuille au vent ne fait pas incontinence.

Avoir batailler et tout lâcher
Se détacher, et ne plus le faire
Un instant l'image se brouille

Et soudain 
Tout est si clair ...




 Oscar Hermann Lamb