jeudi 19 avril 2018

Insignifiable ?

Quand il n'y a plus de mot pour dire
C'est peut être bien qu'il n'y a plus personne pour le faire
Alors cette présence silencieuse...
 
 
 
 Etiopie

Il n'est déjà plus là...

- Mots inutiles ? 

Mais non voyons, rien ne peut véritablement l’être

On aura parlé du bruit
On aura endossé tous les vilains rôles
Mais comme les habits que l’on ôte le soir
Avant que de se glisser dans les draps
Cela n’était que pour donner le change.


- N'es-tu pas entrain de justifier, de te justifier ?


La justification appartient à celui qui s'est arrêté en chemin, pour le marcheur, véritable chercheur, c'est acte de sincérité. Il n'est déjà plus là. 




 Abbey Panda Richards

De la justesse ...

Ne pas se priver
De dire que cela fut bon
Que cela fut doux
Triste aussi.


Nabil Asakly

Ce n'est pas une question de morale

- "Ni juger, ni justifier", ce n'est pas une question de morale.

Oh que oui, pas une question de morale du tout !!!!
La morale ne cesse de juger ou de justifier, toujours l'un sans l'autre !!!!
L'un après l'autre
Après quoi, tenter la synthèse, peser le pour, le contre
Et prétendre la juste mesure !
C'est dire !

Se prennent-ils pour dieu ?
Se prennent-ils pour la raison pure ?
Se prennent-ils pour cet amour, sans objet, absolu ?



Marmotes

mercredi 18 avril 2018

Sans juger, ni justifier...

- Ni juger, ni justifier, l'un ne va pas sans l'autre...

Tout à fait l'un sans l'autre cela fait les aberrations
Courantes, habituelles, institutionnalisées les aberrations !
C'est entre ces deux là, que naît le troisième
L'attendu, le sauveur
Pas celui qui aurait été mis en croix
Non !

En soi, la voix... c'est aussi la voie
Sans juger, ni justifier...


Le Tourment de saint Antoine
Peinture de Michel-Ange

La déferlante

Je le sais pour le bruit que cela fait, un vacarme assourdissant
Un « NON » hurlé, devant ce qui s’impose.

La vague déferle, elle atteint la rive, envahit la plage, la route, emportant tout, les maisons, et les personnes, les vieux et les enfants, projetant les corps, tous les corps, haut, loin, comme des pantins désarticulés.
Et je crie : « NON ! »

Je m’étouffe dans ce cri, inutile refus, je voudrais être dans la vague, ne pas voir, ne pas entendre, être roulée par elle, et mourir.
Je m’étouffe dans ce cri, et mon esprit se trouble, je dis une chose et son contraire, j’entre en confusion, comme on entre en refuge, et j’arpente la grève…
Et je dis que c’est la faute des hommes, ils auraient pu, ils auraient du…
Et j’en veux à celui qui dit, qui dit le fait…

Voir, sans justifier, ni juger…



Lawren  Harris

Ils savent et cela ne change rien...

Ils savent et les mots et les images
Des petits cochons heureux qui jouent dans la belle paille toute propre
Et les petits cochons sur le béton, maman enfermée, encagée, qui ne connaissent ni la lumière du jour, ni l'herbe fraîche, ils savent tout cela !
Et cela ne change rien !
Je veux dire qu'ils continuent à consommer le jambon, trafiqué le jambon, en plus !

Ils savent et les mots et les images des abattoirs, les cris, l'homme réduit à son expression la plus brutale, la plus inhumaine, et cela ne change rien !
C'est sans effet !

Dans les super-marchés, les petits et les grands, tant de viandes de cadavres découpés, en barquettes aussi, congelés en petites et grandes quantités, et des acheteurs qui se ruent à l'annonce de la super promo, les pris bas ! 
Manger, manger encore et toujours plus de la viande, des cadavres découpés, de la souffrance au kilo, des mamans, des bébés, et du lait ! 
Les couilles à papa, le cerveau du petit dernier, ils savent et cela ne change rien !