dimanche 12 octobre 2014

Habiter sa propre maison

Quelque chose est là, tout petit, indécis 
Non, ce n’est pas un enfant de chair, il est déjà bien vieux
La jeunesse n’est qu’un leurre, c’est un bien et l’on se bat pour ça
Quelque chose, au-delà de l’ego, amer, et vindicatif
Qui ne cesse de se refermer, de s’appauvrir
De se confronter
Quelque chose que nous ne pouvons saisir
Quelque chose qui ne dépend pas
Qui vient et s’en va
De toute éternité
Quelque chose que nous pouvons habiter
Parce que cela nous habite.


4 commentaires:

  1. Oui, et qui ne cesse de nous tourmenter.
    Belle soirée Miche

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  2. Lol, c'est vrai quand l'énergie vient à manquer ...
    Belle soirée à toi aussi Jackie

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  3. Miche merci pour ce partage … tes mots me touchent toujours ...
    C’est ça, ce qui est déchéance en nous, ce qui est vieux, amer c'est le poids dans toutes ses formes, à voir et puis «laisser » en nous … Nous … Et puis cette chose si jeune qui nous habite, l’esprit si pur, toujours neuf, immédiat, vite comme la foudre, je le vois transpercer les yeux des hommes parfois … mais il est toujours là, même si sacrifié, oublié, mortifié, caché … réduit à une lumière tout petite dans les arrières. Je le vois aussi parfois éclater et éclairer comme un soleil: en 1997, un conférencier passionné de 85 ans et une lumière que je n’avais vue jamais, jamais avant si belle et intense … en vérité je regardais un jeune homme de 25 ans qui exprimait une force et une beauté extraordinaires … ses 85 ans étaient une leurre véritable ! Mes larmes coulaient. L’âge alors n’était plus là … pas plus, du tout. Complètement effacée par la lumière. Tout s’accomplit dedans et même si le temps passe, il y aura toujours Lui encore plus merveilleux que jamais. La vieillesse suscite en moi stupeur et merveille et une grande tendresse aussi. Stupeur, devant le miracle de son inexistence manifeste, lorsque l’esprit est là (leurre)… et tendresse, quand le poids et la fatigue ont pris le dessus. L’enfant est toujours là, l’«ego » affaibli dissout et la douceur qui en résulte touche le cœur et le fait pleurer d’amour et de douceur infinis … je t’embrasse cher Miche ... Une belle journée à toi, très belle pour toi ...

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  4. Toi aussi tu me touches, Merciel.
    Nous parlions de mariage... le mariage, du vieillard et du tout petit enfant, est très beau... Tant de fatigue, et pourtant comme tu le dis si bien l'étincelle qui n'a pas d'âge, qui est de tous les temps...
    Je pense au plus profond, que les torsions, les déformations, les impositions, que notre état de séparation génèrent ne sont que de surface. Si elles prennent autant d'importance c'est que dans nos sociétés on ne vit que de la surface des choses, l'apparence, le paraître, l'avoir.
    Dans les profondeurs, l'essence des choses est intact, ne peut être déformé, ne le sera jamais.
    C'est bien pour ça, que lorsque nous sommes touchés, caressés, abreuvés à la source... ce n'est qu'amour.
    Je t'embrasse Merciel avec infiniment de tendresse au cœur.

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