C'est
qu'il y a foule à vouloir le manger puisqu'il se donne
Et
s'il se donne n'est-ce pas pour être mangé ?
Alors
on assiste à la curée, ventre à terre
Que
le meilleur gagne !
Et
voici que le pain si beau se trouve massacré par la ruée
Les
premiers arrivés tout excités par leur victoire
Séparent
la croûte de la mie, préfèrent ceci, rejettent cela
Et
les derniers ramassent les miettes
Certains
s'en sont rentrés avec un petit morceau
Qu'ils
gardent jalousement, défendant becs et ongles.
Sur ce champs de bataille ne reste plus rien du chant du pain.
Le chant du pain est celui de la fraternité; il pose d'emblée l'inversion dans les conditionnements.
RépondreSupprimerJe pense, je ne sais pourquoi, à la lecture de tes mots, à la philosophie du visage de Lévinas (Ethique et infini).
Le chemin est long pour se déshabituer de la curée, mais nécessaire puisque humain.
Bonne journée Miche :-)
Se déshabituer est sans fin, juste on crée d'autres habitudes.
RépondreSupprimerLes habitudes sont comme les croyances, elles se valent toutes.
Nous pouvons vérifier cela. o)))
Non, tout ne se vaut pas: le vrai partage est celui qui n'oublie personne.
RépondreSupprimerL'équivalence est indifférence et cynisme :-)
C'est ton droit de penser cela.
RépondreSupprimero)))