mercredi 24 septembre 2014

Dans le parfum de l'herbe fraîchement coupée

La peur de l'abandon, cette quête incessante de se rassurer dans le regard de l'autre : « M'aimes-tu, dis m'aimes-tu et comment ? », l'impossibilité d'aborder la rive où vient mourir la vague, autant de marques de ce refus du mouvement double du vivant et la dérive humaine en tellement d'actions contre-nature.
"Qui de l’œuf, qui de la poule ?", ce questionnement restera sans réponse, ainsi on ne saurait dire si c'est ce refus qui a donné existence au penseur dans son délire de toute puissance par la séparation ou si c'est le penseur qui est la cause du refus.
Un pas plus loin, un chouïa de conscience en plus, et l'on voit penseur et refus se dresser en concomitance, barrage sur le fleuve du vivant, sans fondement. Il est possible aussi de voir qu'expansion et concentration, naissance et mort, ne sont pas séparés. Un et duelle, deux bras enlacés, deux amants qui ne cessent de se marier.
Le mensonge du temps linéaire de la continuité démasqué, et l'on parlera de révélation, mais c'était là et cela nous fait.
Tant de questionnements stériles tombent alors, pas même poussière, c'est l'effet lumière, avant même que d'ouvrir la boîte de Pandore.
Une vérité vivante dans laquelle tout prend sens, sans qu'il n'y ait de définition que la raison puisse saisir. C'est l'être tout entier qui est saisi et perçoit Cela s'insinuer... en cet instant dans le parfum de l'herbe fraîchement coupée. 
 

2 commentaires:

  1. Miche, partout où ce regard se pose ... la vérité est là ... réelle, vivante ... et tellement pleine de surprises ... Je suis si heureuse de vous lire car vos mots sont vivants. Ils sortent de la page ...

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  2. Ce regard si léger, qu'il perçoit ce qui ne saurait être retenu, alors c'est au-delà des mots qui ne sont alors que des coquilles vides à ne surtout pas remplir... o)))

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