Il
disait que, "oui !", il avait bien raison de
penser que toujours sur cette terre les hommes se battraient, que vider son sac c’était pour mieux le remplir. Il
disait, dans l’ignorance de cette loi élémentaire qui fait que
nous sommes ce que nous pensons, enfermés dans les structures d’une
représentation figée.
Reproche
était fait, d’un manque d’écoute, qu’elle allait ce qui était
en elle, et rien d’autre. Il se plaignait qu’elle ne plaigne pas…
Il
disait encore, dans cette non-écoute de son corps, que si vibration il y
avait, il la sentirait, Lui !
Diantre,
pourtant en ce moment même, cela vibrait fort, jusqu’à
l’intérieur de la boîte crânienne, et ce n’était pas émotion.
Les fibres du cœur travaillant en une ouverture, une vague profonde
emportait loin de tout ressentiment, en cette musique divine. Et
c’est bien ça, "être vivant".
Elle
s’éloigna un peu, les certitudes ne peuvent être utilement
combattues, nous ne faisons alors que les renforcer, il allait sa vérité. Ce
temps qui nous fait comme des ados, entêtés parce que dans la
nécessité de faire par soi-même, travailler à son autonomie. Si
cela se fait si difficilement, jusqu’à un âge avancé, c’est en
rapport étroit avec le niveau de nos peurs, mais aussi de notre
perméabilité aux dictats sociaux et culturels.
Elle
vit clairement que cette arrogance confuse, qu’elle avait si
souvent traitée comme un symptôme à éradiquer, était ce qui ne
manquerait pas de venir lui dire, que c’est pas ça !
Seule
cette confiance qui n'est pas de la raison, confiance en l’autre, en la vie, étincelle si
facilement éteinte par notre volonté à régler, seule cette
ouverture décidée change radicalement la donne. Dans
cette communion, plus de porte à pousser, et les épaules respirent
sans encombre, sentir son cœur battre doucement...
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