mardi 14 octobre 2014

Dans le respect de "chacun son chemin"

Il disait que, "oui !",  il avait bien raison de penser que toujours sur cette terre les hommes se battraient, que vider son sac c’était pour mieux le remplir. Il disait, dans l’ignorance de cette loi élémentaire qui fait que nous sommes ce que nous pensons, enfermés dans les structures d’une représentation figée.
Reproche était fait, d’un manque d’écoute, qu’elle allait ce qui était en elle, et rien d’autre. Il se plaignait qu’elle ne plaigne pas…
Il disait encore, dans cette non-écoute de son corps, que si vibration il y avait, il la sentirait, Lui !
Diantre, pourtant en ce moment même, cela vibrait fort, jusqu’à l’intérieur de la boîte crânienne, et ce n’était pas émotion. Les fibres du cœur travaillant en une ouverture, une vague profonde emportait loin de tout ressentiment, en cette musique divine. Et c’est bien ça, "être vivant".
 
Elle s’éloigna un peu, les certitudes ne peuvent être utilement combattues, nous ne faisons alors que les renforcer, il allait sa vérité. Ce temps qui nous fait comme des ados, entêtés parce que dans la nécessité de faire par soi-même, travailler à son autonomie. Si cela se fait si difficilement, jusqu’à un âge avancé, c’est en rapport étroit avec le niveau de nos peurs, mais aussi de notre perméabilité aux dictats sociaux et culturels.
Elle vit clairement  que cette arrogance confuse, qu’elle avait si souvent traitée comme un symptôme à éradiquer, était ce qui ne manquerait pas de venir lui dire, que c’est pas ça ! 
Seule cette confiance qui n'est pas de la raison, confiance en l’autre, en la vie, étincelle si facilement éteinte par notre volonté à régler, seule cette ouverture décidée change radicalement la donne. Dans cette communion, plus de porte à pousser, et les épaules respirent sans encombre, sentir son cœur battre doucement...
 

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