Le
ciel témoigne. Il est traversé de part en part par cette vacuité,
plus que la lumière.
Les
nuages qui passent ne peuvent voiler sa présence, ils resplendissent
en un scintillement infini.
Toute
forme vibre à ce chant. Les pierres, les végétaux dansent et
crépitent.
Rien
ne peut faire taire la voix qui se dit là, dans le silence et le
vacarme à la fois. Le vacarme de tout ce qui gémit sous l’intense
caresse.
Et
puis sentir au cœur, la force qui agit parfaitement immobile.
Revenant, le fil électrique suspendu au-dessus de la petite
route, accroche quelque chose en soi qui vibre en résonance. Il n’y
a plus rien qui sépare l’objet et l’observateur, vacuité
jouissant d’elle-même.
Se
révèle le virtuel des concepts qui réduisent l’amour universel à
une idée coupée des sensations, la pauvreté de l’émotion
intellectuelle séparée du corps.
Tout
se parle, s’enchante, la feuille, la montagne, tout est langage, un chant d’allégresse.
C’est
venu se dire en toute simplicité et cela agit, en tout.
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