samedi 8 novembre 2014

Cela agit

Le ciel témoigne. Il est traversé de part en part par cette vacuité, plus que la lumière.
Les nuages qui passent ne peuvent voiler sa présence, ils resplendissent en un scintillement infini.
Toute forme vibre à ce chant. Les pierres, les végétaux dansent et crépitent.
Rien ne peut faire taire la voix qui se dit là, dans le silence et le vacarme à la fois. Le vacarme de tout ce qui gémit sous l’intense caresse.
Et puis sentir au cœur, la force qui agit parfaitement immobile.


Revenant, le fil électrique suspendu au-dessus de la petite route, accroche quelque chose en soi qui vibre en résonance. Il n’y a plus rien qui sépare l’objet et l’observateur, vacuité jouissant d’elle-même.
 
Se révèle le virtuel des concepts qui réduisent l’amour universel à une idée coupée des sensations, la pauvreté de l’émotion intellectuelle séparée du corps.
Tout se parle, s’enchante, la feuille, la montagne, tout est langage, un chant d’allégresse.
C’est venu se dire en toute simplicité et cela agit, en tout.



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