Elle
a mis sa main dans l'assiette, elle ne veut pas de la soupe
On
la menace, rien y fait, l'enfant est têtue, on le dit
Elle
sent très précisément en elle cette force qui se dresse
Qui
s'oppose à cette volonté qui veut lui faire faire
Ce
qu'elle refuse de faire.
Rien
ni fera, ni les cris, ni les promesses
Elle
ne mangera rien, c'est très bien
Elle
sait qu'on la laissera seule à table
Elle
entendra les frères jouer dans le salon
Les
parents dans leurs occupations du soir.
Elle
regardera un moment les aiguilles sur le cadran
Dans
leur tic-tac régulier
Puis
doucement, sans bruit, le temps s'arrêtera
Elle
glissant hors de tous sentiments, de toutes attentes
Dans
cet état où tout est si vivant.
Participation à l'atelier Mil et Une
Je me retrouve dans cette petite fille obstinée. Heureusement que l'on évolue (un peu) avec le temps ... Amitiés.
RépondreSupprimerLol, l'enfant qui nous habite est la voix la plus authentique qui soit, en tellement d'énergie.
RépondreSupprimerBonne soirée à toi Ariaga
On aurait à perdre dans cette évolution qui nous éloignerait de l'enfant qui est en nous.
RépondreSupprimerOui, nous aurions à perdre. Pourtant l'enfant est toujours là, on peut le percevoir même en celui qui s'en est éloigné... C'est toujours beau.
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