S’éveiller…
On
pourrait tout aussi bien
Dire,
toucher sa limitation
Son
arrogante satisfaction
Son
incommensurable ignorance
Sa
faiblesse et son laisser-aller
S’éveiller
On
pourrait sentir là
Au
creux du ventre la souffrance
La
peur.
Ne
pas chercher à s’en échapper
Rester
devant ce que l’on ne comprend pas
Rester
dans cette concentration
Se
laisser étirer par cette chose inconnue.
Se laisser (s')accoucher, sans péridurale.
RépondreSupprimer"se laisser étirer", "se laisser accoucher"...
RépondreSupprimerIl faut préciser le terme "laisser", il ne s'agit pas de se laisser faire... on ne met pas un enfant au monde en se laissant faire, mais en surfant la vague, état d'attention sans séparation, d'une grande intensité.
La péridurale est un refus de la souffrance, alors se laisser faire par l'institution médicale.
C' est un bon exemple puisque l'acte de naissance n'est pas pour soi. La mère se confronte à ses propres limites, et ce n'est pas qu'elle les dépasse, l'intention la traverse pour la naissance de l'enfant, l'inconnu.
Il y a un autre moment de la vie qui a l'intensité de ce "laisser étirer", c'est l'acte de mourir. Et si le plus souvent nous oublions d'accueillir un enfant comme un être inconnu, nous l'appropriant, projetant sur lui des souvenirs, des désirs, etc., la mort, elle nous échappe complètement.
Il est une" passivité" qui est grande force en accord avec l'élan vital .
RépondreSupprimerBonjour Lise
RépondreSupprimerNous tournerons longtemps avec les mots pour tenter de signifier ce qu'est cette "juste attitude", d'autant que chacun de nous à ses propres définitions.
Cela fait parti du travail, non que nous puissions dire d'une manière satisfaisante, mais parce qu'à chaque tentative quelque chose de cette expérience vibre...