lundi 9 février 2015

Ces tempêtes dans un verre

Un jour j'écrivais ces mots :
Depuis des temps sans commencement, on nous a appris le dressage. Il y a des choses à faire, d'autres à ne pas faire, c'est une ligne droite bien tendue d'un point à un autre, de la naissance à la mort. Nous nous donnons tant de mal pour mériter qui un bon salaire, qui le paradis, je ne vais pas faire un catalogue !
Ainsi nous voici plus ou moins bien formatés, les émotions contrôlées ici, qui peuvent s'exprimer ailleurs, et finalement c'est l'explosion.
Mais se montrer à soi-même tel que l'on est vraiment ?
Toutes nos relations, pourtant, toutes nos formes d'expression nous dévoilent irrémédiablement, il suffit de s'arrêter un instant et écouter ce qui se dit là.
Ah te voilà la larme facile, condescendante, compatissante, cela me donne envie de vomir !
Mais voici celle qui tranche et dit que non, ce n'est pas ça et toise d'un regard noir toutes les hypocrisies, elle avance, sans pitié bouscule la douceur qui se promenait là.
Et puis celle qui se retire au fond de son antre, d'avoir été par trop ignorée, ou bousculée, que pour elle c'est même chose...
Il doit bien en avoir une quatrième, mais là, je ne la vois pas.
Ah la voici ! Mais oui, celle-là brûle de toute flamme, celle-là aime les tempêtes et les orages, les histoires impossibles.

Dans la tentative désespérée de maîtrise, la réponse est des plus surprenantes, division du moi en une multitude de reflets miroirs, un théâtre de marionnettes aux voix dissonantes, se donnant la réplique, ou glissant de l'une à l'autre, fantasmagorie. La réponse est le chaos qui se cristallise au  bord du flux-reflux de l'ordre vivant.
Mais comment renoncer à la maîtrise, si l'esprit ne reconnaît que contrôle ou laisser aller ?
Tout est tenu là, un point qui un jour s'ouvre à l'inconnu, l'autre, tout autre...


4 commentaires:

  1. Ah ce goût pour l'introspection de l'énergie prisonnière...

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  2. Ah, le goût pour ces petites remarques, comme si tu me connaissais...
    o))))))

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  3. Plus exactement comme si j'en savais quelque chose de ce goût...
    Disons que tes textes ont souvent l'art de susciter ma réflexion...

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  4. C'est bien de ne pas confondre, ce qui est de toi et ce qui est de moi.

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