mercredi 4 février 2015

En finir avec la question de l'ego

Concernant la question de l'ego... Je ne connaissais rien de cette entité avant de fréquenter un cours de yoga dont la prof était bouddhiste. Avant, j'avais entendu le mot, il y a tant de mots qui ne disent rien en nos esprits. Et puis ce jour, où cette prof invita un moine bouddhiste tibétain pour nous donner un enseignement. Et là, ouffff, la claque avec cette question de l'ego, ça fouillait profond, bien autre chose que le prêchi-prêcha catholique qui m'avait taraudé l'esprit durant toute l'enfance, et que c'est pas bien de faire si et que c'est pas bien de faire ça, et qu'il ne faut pas poser de question, et les réponses qui ne peuvent venir que des intermédiaires avec le très haut.
Je fus réellement bouleversée par cette approche bouddhiste, j'acceptais le défi. J'ai donc marché un peu avec ces gens-là, jusqu'au moment de découvrir que là encore tout n'était que mensonge. Se lancer à la figure des soi-disant compréhensions, faire la cour des moines, la même course aux mérites, aucune communication. Après les Tibétains, j'ai rencontré les Zen, nous étions dans le potager à travailler la terre, une discussion opposait les spécialistes sur cette question de l'ego, j'étais là silencieuse, vraiment silencieuse. Et soudain, stupéfaite moi-même de prendre la parole, je leur dis : « C'est beaucoup d'histoires pour quelque chose qui n'existe ! » J'entends ces mots et le silence, qui s'ensuivit, résonne en mes oreilles, reprenant pieds, je reprenais peur, qu'avais-je dit là ? Ben oui, ce que j'avais compris (pris en moi) que l'ego est une construction illusoire, aujourd'hui je dirais l'effet du penseur qui se prend pour une entité séparée de son objet, une lutte en soi, un conflit permanent et prétendre l'unité, l'amour et la paix.
Alors l'autre jour, entendant dans un échange entre scientifiques de renom l'un d'eux témoigner ainsi de sa propre expérience (Ego, dis-moi qui je suis), quelle surprise. Je n'avais pas penser à ça, nourrir l'ego pour pouvoir le dépasser, c'est quelque chose ! Nourrir l'illusion pour pouvoir la dépasser ?
Bon, pourquoi pas... nous ne fonctionnons pas tous de la même façon en esprit, mais en moi c'est radical, ça dit NON. 
 
Lorsque je vois qu'une chose n'a pas de fondement, plus rien en moi ne peut aller vers ça. Je ne parle pas des personnes, mais de l'effacement de systèmes de croyance. Cette phase, prise de conscience plus ou moins clairement énoncée, est la partie visible de l'iceberg, le véritable travail se fait dans les profondeurs. Ce chant vibratoire, cette communication tellement autre dans laquelle il est impossible de dire qui fait quoi, où et comment, là où : "je ne sais pas".

1 commentaire:

  1. Voir ce qui se dissimule sous cette désignation--accusation...Voir que cet Ego dont"on" se gargarise n'est pas cause mais conséquence...conséquence d'un exil, d'une coupure...entendre une souffrance, de l'être en souffrance...

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