Nous
avons tous appris les mots, nous ne naissons pas avec la parole en
bouche. Et ce n'est pas facile, en tout cas cela ne l'a pas été pour
moi, j'ai baragouiné très longtemps, on ne me comprenait pas. Ce qui n'a
pas manqué qu'on se moque de cet enfant qui ne savait pas les mots
correctement.
Alors
le silence, alors regarder, alors Voir l'étrangeté de tout ça.
Et
puis lire, et puis écrire, parler peu en vérité. L'écriture n'est
pas parler, l'écriture dernier née, elle m'allait bien, je la
pratiquais dans le secret, ne donnant à lire à personne, et lorsque
cela s'est fait, incompréhensions ! Soit cela les faisait
pleurer, ou encore cela les faisait crier, entrer en reproches
toujours ! Et encore les analyses, les explications sur les
causes et les effets.
Pauvre
de moi, et racontant cela, je sais en chacun ce jardin secret des
incompréhensions, comme une nécessité puisque cela Est. Comme
quelque chose à dépasser, oser se montrer dans son étrangeté, le
faire sans adresser reproche à l'étrangeté en l'autre. Ça c'est bien
difficile, équilibre, et l'équilibre n'est jamais acquis, je nomme
cet état : confiance. Confiance en ce que la vie meut en autrui et meut en soi, parfois je me dis que c'est un pari fou, et
sûrement que cela l'est, mais...
Quand
quelque chose, aussi infime cela soit-il, franchit ces barrières
dressées sur nos chemins, celles que nous sommes à nous-mêmes,
celles que les autres sont pour nous, ben là ! C'est quelque
chose !
Si
beau, des larmes plein les yeux, larmes de gratitude, merci la vie !
Blessure narcissique ?
RépondreSupprimerEt pourquoi pas le complexe d’œdipe ?
RépondreSupprimerlol, moi les catégories cela ne m'aide pas, voilà bien une fonction du mot que je n'aime pas. Enfermer quelque chose du vivant, quelque chose de la relation, dans des définitions psy ou autres.
Pauvre de moi ! Pauvre narcisse !
Je chausse mes bottes de 7 lieues et tchao...