jeudi 23 avril 2015

Le son précède la lumière

Les nuages étaient arrivés
Comme une armada
Qui envahit un territoire
Parfois ils s'élèvent et franchissent
La montagne
Là ils venaient de partout
Un rendez-vous.

Il ne pleuvait pas
Pas encore
Tout se taisait.

Et puis soudain
Un galop
Et l'on dit au loin
Cela dure
Avant que la lumière
Ne vienne pénétrer l’œil
Avec l'information de la pluie
Même son parfum a précédé.

Elle bat, maintenant
La terre, les toits, les roches
Les bibes accrochées à leurs toiles
Se laissent pendre
L'eau glisse sur elles
Et soudain par-dessus tout ce vacarme
Un grondement plus puissant encore
Annonce la vague de crue dans la ravine.

D'un coup, d'un seul coup, elle surgit
Du virage de roches et d'arbres
Emportant tout sur son passage.


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