Au
fur et à mesure que l'homme s'est pris la grosse tête avec son
mental, obtenant des résultats avec son mental, dont on connaît
maintenant les effets, pervers quoi qu'on en dise, au fur et à
mesure... Dans cette séparation, on se sépare toujours de ce dont
on veut la maîtrise, sa sensibilité s'est endormie, en place et
lieu la sensiblerie égotique, s'admirer le nombril.
Son
monde intérieur, toujours plus pauvre, ne résonnant plus au chant
du monde, le mot-son remplacé par le concept, culte de l'émotion
égotique, encore mon nombril.
Alors
il a projeté avec son mental si puissant cette pauvreté en esprit,
ce manque de sensibilité, ce débordement émotionnel, sur le monde
tout entier, sur la nature. Il n'y voit qu'instinct grégaire,
automatisme, mécanisme, comme si ce qui est utile était dépourvu
de beauté, tiens le chant de l'oiseau décortiqué, et la caresse du
loup pour la louve, et le chant de la baleine, et la caresse de la
fleur, ce n'est plus que son œuvre qui s'expose. Tout cela dans les
musées, dans les encyclopédies, et mes photos si belles.
Et
la guerre ?
Ben
oui, c'est sûr le fourmillement du vivant, et les arbres, et la
mousse au pied de l'arbre, et cet enchevêtrement dans les racines et
l'humus jusqu'à la canopée, c'est sûr c'est aussi une guerre !
Enfin, c'est ce qu'ils disent, eux qui ne font que détruire !
Ben, une guerre créatrice comme cela, moi je veux bien, mais alors
il faut revoir la question du vocabulaire !
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