Quand
j'ai marché seule sur le chemin, le sac sur le dos, chaque soir
cherchant un coin sauvage ou pas pour planter la tente, demandant
l'eau aux habitants de passage, tant de fois on m'a dit : ce
n'est pas prudent ! Certains mêmes m'accusant
d'irresponsabilité, une femme seule ne doit pas !
J'ai
essayé de partager cet état de confiance sans limite et non pas
irresponsable qui m'animait. Dormir et veiller en même temps, cela
se fait. Cette attention se poursuivant le jour, dans la fatigue et
l'allégresse de la marche. Je ne suis pas parvenue à communiquer de
cela, et puis je n'ai plus essayé.
C'est
là, en moi... venant du plus profond en direction de l'essentiel,
sans besoin d'explication.
Et
le plus beau, c'est lorsque cela vous porte vers l'essentiel en
l'autre parce que cet autre vit au niveau de l'essentiel. Promesse
d'un monde qui existe déjà "quelque part", où les relations ne
portent plus à la défiance, aux soupçons, à la médisance, aux
reproches, au copinage, mais à la rencontre. Non, ce n'est pas un monde de
bisounours !
Et si le rêve est doux, il n'en est pas moins
authentique.
C'est malgré soi, sans le vouloir qu'elle se communique et crée, la confiance.
RépondreSupprimerLol, quand tu résistes, peut-être...
RépondreSupprimerMais quand tu résistes, peut-on parler d'ouverture ?
Non, nous ne le pouvons pas.
Nous ne sommes pas un morceau de terre glaise passive entre les mains d'un créateur. Le potier qui communique avec la terre qu'il pétrit entre ses mains comprendra ce que je dis là.