Cela
surgit
Pas
d'avant, pas d'après
Rien
ne s'oppose
Pris
à son propre piège
Celui
de la mémoire des blessures
Des
plaisirs.
Contenu
de la conscience
Qui
constitue un moi
Et
un non-moi.
Quand
on croit avoir compris
Sûr,
on a rien compris.
Cherchant
des causes et des solutions
S'enfoncer
dans le conflit entre ceci et cela.
Ouvrir
la porte
C'est
la mort que nous tenons ainsi éloignée.
Ignorer
la mort, c'est ignorer l'amour
Ouvrir
la porte...
Il
traverse le village
Un
groupe d'enfants joyeux
Innocents
jouent, sous les palmiers.
Une
petite fille le remarque
Lui
sourit, s'approche, lui prend la main
Ensemble
ils marchent.
Sans
un mot, un bout de chemin
Arrivée
à sa maison
Elle
le salue et disparaît à l'intérieur.
Lors
d'une promenade il a rencontré le lynx
Il
a vu combien ce lynx était heureux
Il
l'a suivi sur le chemin étroit.
Ensemble
ils se sont enfoncés dans la forêt
Dans
le parfum des orangers en fleurs
Un
petit ruisseau apparut devant eux.
Le
lynx, sans se retourner
D'un
bond a disparu
Vif
comme l'éclair.
La menace avait surgit, là.
Il
est revenu le lendemain
Dans
ce même endroit
Tout
est paix et sollicitude.
La
voiture file à vive allure sur l'autoroute
Méditation
L'observateur
regarde le fleuve passer
Il
commente...
Il
n'y a pas de méditant
Il
est entré dans le fleuve
Sans
effort, il est entré
Méditation.
Il
n'y a pas de méditant
"Cela" voit, entend, sans se séparer
Pas
de jugement.
La route file...
Sa
tête vide, depuis toujours
Que
cela avait fait des drames
On
croyait qu'il rêvassait
Fuir
la réalité
Qu'il
n'écoutait pas
Alors
qu'il était tout écoute.
Là,
dans la montagne
Il
marche
En
cet espace en lui.
Il
marchait dans la forêt
Il
entra dans le silence
Des
grands arbres.
Nous
pourrions
Tout
aussi bien dire que ce silence
Est
entré en lui.
C'est
l'angoisse sourde
Le
refus de ce qui Est
Qui
rend les choses difficiles
Voir
impossibles.
La
paix est au-delà
Ce
n'est pas quelque chose
Vers
lequel tu tends.
Tu
es le bonheur
Du
monde.
Le sentier du Bonheur
Est le sentier de la Vérité.
J. Krishnamurti
Faire
jaillir l’énergie "amour"
Juste en murmurant le
nom de l’aimé.
Le
murmure peut être tout à fait silencieux.
Le "Je
t'aime" se fait "Je vous aime"
Le "je" se
fond, le toi, le vous, rayonnent.
Sur
des fils invisibles
Tendus
à rompre
Influx
nerveux.
Le
corps comme une bête
Aux
abois
L'esprit
tente de chevaucher.
Il n'y a plus d'espace.
« Dans
ma tête, j'étais toujours jeune »
L'adolescente
que j'étais
Rebelle
et d'autant conditionnée
Se
demanda comment tu pouvais ne pas voir
Que
vieux tu étais, grand-père.
Je
n'ai rien dit, c'est aussi bien
Tout
ce temps, j'ai l'âge que tu avais alors
Pour
comprendre.
Dans
ta tête tu étais toujours jeune
Homme
de la nature, silencieux
Tu
vivais dans cet espace
Où
le temps n'existe pas
Toujours
jeune, plein d'énergie
Cet
esprit.
Que
n'ai-je compris cela !
Partager
avec toi
Mais...
c'est ce qui se fait ici
Ici
et maintenant où le temps n'existe pas.
Les
nuages se sont séparés
En
couches superposées
En
dégradés de gris, de bleus.
Puis
bordés de rouge
Pourpre
Une
déchirure.
On
ne décide pas de l'attention
Elle
surgit faisant taire le penseur
Hors
du temps, espace sans direction.
Tout
ce qui se décide à une direction
Le
monde du mental
Nous
n'y échappons pas, pas encore.
Elle
surgit, jamais la même
Expérience
unique
Pourrions-nous
vivre dans cette dimension ?
Je
ne sais pas ...
Là
où il n'y a pas de toi et de moi
Qui
s'opposent.
Règne
l'harmonie
J'aimerai
tant que cela soit possible !
Mais
voilà je ne peux pas en décider.
Y
être et n'y être plus
Glissement.
L'angoisse
qui te saisit à chaque fois que tu sens
Que
tu n'y es plus
Dresse
en toi le mur de l'empêchement.
Voir
ce mur
Il
n'existe pas
Comprends-tu ?
C'est toi le mur.
L'angoisse
devant la mort
Ne
pas vouloir finir
Quelle
confusion !
Vouloir
une chose et son contraire
Perdre
l'énergie
Dans
cet imbroglio.
Éclat de rire.
Mourir
...
Les
choses présentées ainsi
Sont
une condamnation.
Dans
sa geôle
Le
prisonnier attend le moment
De
son exécution.
La
mort peut aussi être souhaitée
Mettre
un terme à la souffrance
Si
grande dans le monde des hommes.
L'esprit
silencieux, immobile
Se
laisse traverser
Il
sait la fin en toutes choses.
Il est déjà mort à tous les passés.