Quand
les croyances vacillent, vite, vite, le penseur se dépêche de
produire d'autres croyances, il faudra que son monde s'effondre pour
qu'enfin il voit que l'ordre parfait est là, vivant, qu'il n'a nul
besoin d'être organisé par son prolongement qu'est la pensée
identifiée, que cette prétendue organisation n'est que désordre.
La
relation ? Que tant d'efforts des uns et des autres prétendent
réaliser, là, partout, en tout, si belle, sauf où elle est
empêchée. Elle est encore bien sûr, mais tordue d'espoirs et de
désespoirs, d'attentes jamais comblées, jalonnées, codifiées de
tant de volontés qui ne cessent de s'opposer.
La
mort ? Ces histoires qui font couler beaucoup d'encre,
d'expériences aux portes de la mort, lumière, unité, paix, amour,
édulcorées par les affres du penseur encore, ne sont rien d'autres
que des témoignages de cet instant où le conditionnement du cerveau
n'a plus prise sur le réel. Ordre immanent, toujours neuf, qu'on ne
trouve pas en grimpant sur les épaules de tous ces grands penseurs
qui prétendent dire la réalité, Vérité, point fixe quelque part
là, ou là-bas qui attendrait que le grand esprit le découvre.
Il
n'y a rien que je puisse faire sans que cela m'éloigne du mouvement
vivant... d'où cette impression que c'est Cela qui agit.
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