lundi 13 octobre 2014

En l'instant de VOIR

Au moment de l'énonciation de ses signes (ceux du consensus), au moment d'entendre en soi toutes les formes que ce conditionnement a pris, là très précisément, il est possible de "comprendre" VOIR.
VOIR ne produit pas de remise en cause, c'est hautement agaçant la remise en cause, contre productif qu'on se sent en droit de se défendre, et qu'on le fera à juste titre. Je n'autorise personne à me dire ce que je dois penser, voir, entendre, sentir, percevoir, à définir la relation intime qui me fait au monde.
VOIR écrase en moi tous les mécanismes, d'auto-justification, de dépendance à l'appréciation, la peur de la punition (être rejetée par autrui, abandonnée par mes pairs, etc.). Ce n'est pas une lutte, absolument pas, c'est une mise en lumière, et la lumière agit, chant vibratoire, circulation des énergies.
C'est bien plus que l'image du serpent terrifiant dans l'obscurité et qui se révèle corde lorsque la lumière émerge dans la grotte, c'est bien plus parce que l'image est alors vision et sensations, et émotions. Le processus englobe, dépasse le mécanisme intellectuel, c'est y être tout entier, avec la transpiration, le rythme cardiaque qui s'accélère, les yeux qui s'écarquillent, l'obscurité qui ne cesse de s'épaissir, et la peur d'autant, et, soudain : lumière ! Là, VOIR, et c'est toujours la première fois.
Énergie si puissante libérée du consensus, sur le fleuve du vivant un barrage a cédé, il charrie ces roches, ces bétons, ces ferrailles qui viennent frapper fort un autre barrage, et ainsi de suite. Et c'est toujours plus d'énergie pour dire NON. Un Non qui n'est pas négation, mais action, un Non qui ne s'oppose pas, mais qui met en lumière pour une proposition de VOIR.


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