Tu
étais parti
Toi
qui avait eu peur que j'abandonne
Au
bout d'une longue errance
Se
fut un soulagement
De
ma mémoire, celle de mon corps en ton attente
Tu
t'es effacé, comme si tu n'avais jamais existé.
Même
ce jour où de nulle part tu as surgi
Un
jour rien qu'un jour où tu te rappelais à mon souvenir
Je
ne t'ai pas reconnu, je ne t'aimais plus.
Le
téléphone a sonné, elle a dit que tu étais mort
Insensé !
Un
trou dans le filet du temps
Tu
étais là dans ton grand pardessus en faux daim
Tu
étais là dans l'escalier à m'attendre
Tu
étais tellement inquiet
Et
je t'aimais plus que tout au monde
Tu
étais ma chair, mon sang
Et
l'autre qui me disait que tu étais mort...
Elle
se trompait, nous étions morts tous les deux, enlacés.
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