jeudi 22 janvier 2015

Du fond de "moi"

On dit que l'enfance est insouciance
Que les enfants sont joyeux, légers
Toutes qualités que l'on prête à l'innocence
D'avant la chute du paradis.

Eh bien, en moi, ce n'est pas du tout comme ça
L'enfant que j'ai été, et qui est toujours là
En tellement de sérieux, position du témoin
Regarder, écouter, ce monde
Les relations, la toile des relations
Ni tristesse, ni gaieté, en sérieux véritable
Voir.

En moi, c'est la vieille qui s'amuse
Qui fait des farces
Qui rie, qui chante
Non qu'elle se nourrisse d'insouciance
Mais elle a touché une rive au-delà du témoin
Si belle, où rien ne manque
Tout à sa juste place
L'ami, la tendresse, l'intensité
Tous les passés et tous les à venir
Tellement vivant !


3 commentaires:

  1. Quand le petit témoin n'a pas été trahi, le rire de la vieille est cristal de source...

    RépondreSupprimer
  2. On ne grandit pas sans trahison... mais ni l'enfant témoin, ni la vieille touchée par l'autre rive ne ne se préoccupent de cela.
    Ils savent l'un et l'autre que c'est le travail du monde qui se fait...
    Merci pour ce com tout mignon. o)))

    RépondreSupprimer
  3. De rien, juste un constat...C'est moi qui te remercie d'en avoir suscité la formulation.

    RépondreSupprimer

Merci de vos commentaires