samedi 28 février 2015

Cela ne cesse de frapper à la porte

Comme si c'était une question de choix, entre raison et déraison
Mais il ne s'agit pas de ça
Raison et déraison, sont les deux faces de la même pièce.

Quand un système dépravé ne parvient à se maintenir
Qu'à coup de toujours plus de mensonges
Quand se révèle au grand jour les malfaçons, les exploitations
C'est le grand retour des prophètes, des fous de dieu
Interprétations des écritures dites saintes
Et là nul doute, l'homme n'a pas changé d'un iota
Superstitions, prédications, élitisme, prosélytisme
Manipulation des esprits apeurés
Par la débauche égotique de ces soi-disant élus.

Ceci dit, ne faisons pas des boucs émissaires
De ces caricatures du « Je sais pour toi, dieu m'a désigné »
Ils sont les révélateurs de notre mode de fonctionnement
Qui consiste à s'en remettre à autrui pour savoir quoi penser
Ce qui ne fait que fortifier ce mode de fonctionnement
Acquis dès l'enfance de l'humanité.

Ils sont donc utiles ces extrémistes à, Voir
Ce mode de fonctionnement en action
Qui se révèle instantanément dans toutes ses formes
Celles qui sont décriées par le consensus
Celles qui sont admises par le consensus
Celles qui sont prescrites par le consensus
Celles qui ont pris corps en chacun
Là où je me pense une entité séparée.

J'ai donc trouvé quelques intérêts dans cette méprise
Celui de m'identifier, de me projeter
Loin, loin, là-bas, Moi, le rayonnant, le véritable
L'absolu, l'éternité par la continuité.

Est-ce une question de choix
Un renoncement à la méprise ?
Non !
Le choix est encore de ce Moi
Qui raisonne autant qu'il déraisonne.

Cela ne cesse de frapper à la porte
Ne plus empêcher le chant du monde
De pénétrer la maison
La maison est le corps
En communication avec tous les autres corps
Cela agit.

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