dimanche 1 février 2015

Des mots comme des sacs trop lourds

L'amour, on en parle tant, et comment ne pas sentir au-delà du mot, toutes ces attentes, ces peurs déguisées en espoir, et encore le désir de retenir, de posséder, de s'assurer longue vie et prospérité.
L'intelligence, on parle si mal, l'assujettissant à cette chose que l'on nomme l'amour, cela n'est plus qu'outil pour le marchandage : tu me donnes ceci, je te donne cela. Et les disputes ne tardent pas, celui-là prétend ne pas avoir reçu son quota.

Hé bien, de ces deux mots, je préfère retenir "intelligence", il est bien moins perverti. Le son à son énonciation vocale s'élève, là où "amour" produit un bruit de succion.

Intelligence, la tige se redresse
Lumière des inter-connexions
Des prairies, des déserts, des océans
Infinité de calculs sur un mode
Qui échappe à cette forme larvée
Qui plutôt que de naître
Préfère durer.

5 commentaires:

  1. Un même sac, tant de formes, tant de poids, selon ce qui le remplit...et puis ce même sac pareillement rempli, certains jours nous peinons à le soulever, d'autres jours, comme une aile, c'est lui qui nous soulève.

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  2. … entre toutes ces étapes, plus que du ménage qui ne fait que soulever la poussière, jeter par dessus bord les encombrants, ce n'est jamais le même, sac, ou état, ou monde. Illusion du "même".

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  3. Je crois en l'éternité en nous des instants.

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  4. Ah, "l'éternité en nous des instants"
    Cela doit-il éclairer ces autres mots : "Un même sac, tant de formes, tant de poids, selon ce qui le remplit...et puis ce même sac pareillement rempli, certains jours nous peinons à le soulever, d'autres jours, comme une aile, c'est lui qui nous soulève." ?
    Alors, c'est anonyme n'est pas toujours le même...


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  5. Oui, nous changeons sans cesse...

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