samedi 7 février 2015

Elle

Elle avait quitté les vastes plaines
Où l’homme avait construit les cités
Depuis des jours, elle gravissait la montagne
Routes, chemins, en lacets
Des jours, des mois, des années, des vies
Dans la fatigue du nez collé aux pas
Dans l'intensité, tant de beauté
La tige se redressant jusqu'à toucher le ciel
Tous les temps se succédant, froid, chaleur
La soif, et puis mouillée jusqu’aux os
Et puis surgissant de nulle part
L’arrêt commandé
Et autre chose, silencieuse présence
Points de vue embrassant toute la vallée
Grottes profondes et fraîches
Ruines tapies, sous-bois herbeux
Dans l’instant
Le goût de l’éternité.


2 commentaires:

  1. Elle avait vécu... et c'est le plus important.

    Merci pour ce poème, Miche.
    Passe une douce journée. Bisous.

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  2. Bonjour Quichottine

    Elle avait vécu, et tout en elle...
    Ça c'est puissant, et met un terme à tous les regrets concernant le passé.
    Tout est là, des choses importantes de nos vies, un glissement et on y est, vraiment.

    Belle journée à toi aussi, Quichottine
    Je t'embrasse.

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