Souffrance,
marchander sa souffrance, alors que là du coup, on peut dire le bien
commun, ou plutôt le lot commun.
Et
puis c'est un trop plein de souffrance, alors la dire, la
projeter, l'identifier en l'autre. Rejeter cet autre,
c'est facile, c'est codifié par tant de générations,
d'institutions, hôpitaux et prisons se chargeront de ceux-là,
boucs émissaires.
Ça
devrait aller mieux, c'est bien ce qui est supputé, quelques
criminels, quelques héros, quelques âmes damnées
pour sauver la masse immonde. Mais qu'on ne s'y méprenne la masse
reste cette chose informelle, conditionnelle et conditionnée.
Il
y a encore la possibilité d'être consentant, se donner à manger en
pâture, « mangez-moi », disait-il.
Et
puis... faisant fi de tous ces dictas, faisant fi de ces destins tout
tracés, faisant fi de ce qui est admis, la liberté. Liberté, ils
l'ont inscrite sur les frontons des mairies, ils en ont fait un idéal
jamais atteignable l'inféodant aux conditions d'une réalité, ils
l'ont plagiée en ces habitudes de consommation, de tractation, de
possession, ils l'ont affublée des habits du fou, fou du roi.
Maintenant ils disent que cela n'est pas possible, et au fond la
peur, la peur de s'affranchir.
Pourtant
c'est bien Liberté qui a été offerte à l'homme.
« Vous
n'auriez pas tant souffert, si vous aviez compris la souffrance »
disait encore, celui qui s'est donné au monde. Ce qu'il a fait, il
est le seul, l'unique à l'avoir fait. Les imitations n'ont aucune
valeur, il a ouvert la porte qui ne s'est jamais refermée.
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