lundi 9 mars 2015

Le chercheur véritable

Jamais les efforts ne sont regrettés, l'énergie qui est engagée dans la recherche n'est jamais perdue. Elle n'atteint pas le but que l'on s'était fixé, que l'on espérait ? C'est que la petite personne est encore dans l'illusion d'un but qui pourrait être atteint comme un point fixe. Il n'y a pas de point fixe, le vivant ne cesse de se créer. Seul celui qui ne nourrit plus aucun espoir, peut aller tranquille l'état de chercheur véritable.
Tout le dépasse et tout l'englobe, dans un mouvement de ressac. Et l'océan quoi qu'on en dise n'est pas toujours le même, en lui la mère étale, les tempêtes, les eaux prises dans les glaces, et ce ne sont encore que des états de surface, dans les profondeurs des courants si puissants qui ne cessent de se rencontrer.
La rencontre ?

L'imagerie populaire en aura fait quelque chose d'idyllique, pour ceux portés à la douceur, elle a les qualités de la caresse, pour ceux portés à la passion, elle a les qualités de la danse des corps, pour ceux portés à la violence, elle a les qualités de la pénétration de l'intimité. Chacun la sienne, chacun sa fenêtre, mais quand elle se présente vraiment la rencontre !
Seul celui qui est sans attente, peut la comprendre. Je ne dis pas peut "la faire", parce que quelle que soit la condition de la personne elle se fait. Voilà bien ce qui échappe totalement à la main mise des spécialistes, à leurs conseils, et leurs dictas, et leurs menaces. En chacun la rencontre se réalise, sans choix. En chaque être vivant, qui s'est vu un jour apparaître dans une forme particulière : un homme, un animal, une plante, une planète, une cellule. 
 

6 commentaires:

  1. A des années-lumière de l'attendu, l'inattendu de la rencontre, sur fond d'oubli.

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  2. La rencontre... c'est la mort, la mort du connu, du retenu, parfois cela ne se réalise qu'en la mort de ce corps. Dans l'ultime libération de la forme pensée et de toutes ses émanations.

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  3. C'est l'instant où l'énergie tranquille d'un fleuve fait sauter le barrage où le retenaient le connu, le retenu...

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  4. Le réel ne cesse de se voiler et de se dévoiler, s'il n'en était ainsi rien n'existerait.
    Je ne fais pas de ce qui se révèle en un éclair de lucidité une vérité...

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  5. L'éclair ne déchire que la nuit noire.

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  6. La nuit la plus profonde, lumière noire, d'où jaillit en un éclair la lumière blanche...

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