Jamais
les efforts ne sont regrettés, l'énergie qui est engagée dans la
recherche n'est jamais perdue. Elle n'atteint pas le but que l'on
s'était fixé, que l'on espérait ? C'est que la petite
personne est encore dans l'illusion d'un but qui pourrait être
atteint comme un point fixe. Il n'y a pas de point fixe, le vivant ne
cesse de se créer. Seul celui qui ne nourrit plus aucun espoir, peut
aller tranquille l'état de chercheur véritable.
Tout
le dépasse et tout l'englobe, dans un mouvement de ressac. Et
l'océan quoi qu'on en dise n'est pas toujours le même, en lui la
mère étale, les tempêtes, les eaux prises dans les glaces, et ce ne sont encore que des états de
surface, dans les profondeurs des courants si puissants qui ne
cessent de se rencontrer.
La
rencontre ?
L'imagerie
populaire en aura fait quelque chose d'idyllique, pour ceux portés à
la douceur, elle a les qualités de la caresse, pour ceux portés à
la passion, elle a les qualités de la danse des corps, pour ceux
portés à la violence, elle a les qualités de la pénétration de
l'intimité. Chacun la sienne, chacun sa fenêtre, mais quand elle se
présente vraiment la rencontre !
Seul celui qui est sans attente, peut la comprendre. Je
ne dis pas peut "la faire", parce que quelle que soit la condition de la
personne elle se fait. Voilà bien ce qui échappe totalement à la
main mise des spécialistes, à leurs conseils, et leurs dictas,
et leurs menaces. En chacun la rencontre se réalise, sans choix. En
chaque être vivant, qui s'est vu un jour apparaître dans une forme
particulière : un homme, un animal, une plante, une planète,
une cellule.
A des années-lumière de l'attendu, l'inattendu de la rencontre, sur fond d'oubli.
RépondreSupprimerLa rencontre... c'est la mort, la mort du connu, du retenu, parfois cela ne se réalise qu'en la mort de ce corps. Dans l'ultime libération de la forme pensée et de toutes ses émanations.
RépondreSupprimerC'est l'instant où l'énergie tranquille d'un fleuve fait sauter le barrage où le retenaient le connu, le retenu...
RépondreSupprimerLe réel ne cesse de se voiler et de se dévoiler, s'il n'en était ainsi rien n'existerait.
RépondreSupprimerJe ne fais pas de ce qui se révèle en un éclair de lucidité une vérité...
L'éclair ne déchire que la nuit noire.
RépondreSupprimerLa nuit la plus profonde, lumière noire, d'où jaillit en un éclair la lumière blanche...
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