mardi 10 mars 2015

Qui de l'oeuf, qui de la poule ?

On n'a jamais vu de révolte dans les basses-cours, il faut dire que les conditions y furent tout d'abord agréables, nourriture en abondance, de bonne qualité, un toit, des clôtures protégeant des prédateurs, et lorsque le renard parvenait à se glisser dans le poulailler, les poulettes en frayeur voyaient le gardien, le fermier arrivait en chemise, le bonnet sur la tête, le bras armé du fusil et pan, pan, le vilain s'il avait de la chance s'enfuyait. Le lendemain l'homme ne manquait jamais de boucher les trous, de renforcer le grillage.
Il n'y a qu'au moment d'être saisi d'une main ferme, suspendue, que la volaille s'inquiétait, comprenant d'un coup que la main nourricière venait réclamer son dû.
Qui de l’œuf, qui de la poule ? La question est encore débattue, mollement mais quand même, quoi qu'il en soit ni l'un ni l'autre ne virent venir les batteries, les hangars, les cages, la surpopulation, le tri des poussins, les manipulations violentes de la naissance à la mort, les conditions toujours plus...

6 commentaires:

  1. Voilà visiblement ce qui arrive dans les pays sans paysans.

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  2. Celui qui habite le pays ...
    Oh noble paysan à qui as-tu vendu ton âme ?

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  3. Un grand nombre d'entre eux n'ont pas le choix, en Afrique, en Amérique du sud, les paysans sont expulsés de leurs terres. Voir les infos sur l'accaparement des terres.

    Et en France le porte-parole de la Confédération paysanne, Laurent Pinatel, invité à participer à l’inauguration du Salon de l’agriculture par l’Élysée a été tout simplement expulsé du cortège sur ordre de François Hollande. Pourquoi ? Parce que la veille il avait parlé des fermes usines.
    Voir la vidéo :
    http://youtu.be/2V32Of2qD_Q

    Marthe

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  4. Merci Marthe
    Oui, il en est ainsi !

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