On
n'a jamais vu de révolte dans les basses-cours, il faut dire que les
conditions y furent tout d'abord agréables, nourriture en abondance,
de bonne qualité, un toit, des clôtures protégeant des prédateurs,
et lorsque le renard parvenait à se glisser dans le poulailler, les
poulettes en frayeur voyaient le gardien, le fermier arrivait en
chemise, le bonnet sur la tête, le bras armé du fusil et pan, pan,
le vilain s'il avait de la chance s'enfuyait. Le lendemain l'homme ne
manquait jamais de boucher les trous, de renforcer le grillage.
Il
n'y a qu'au moment d'être saisi d'une main ferme, suspendue, que la
volaille s'inquiétait, comprenant d'un coup que la main nourricière
venait réclamer son dû.
Qui
de l’œuf, qui de la poule ? La question est encore débattue,
mollement mais quand même, quoi qu'il en soit ni l'un ni l'autre ne
virent venir les batteries, les hangars, les cages, la surpopulation,
le tri des poussins, les manipulations violentes de la naissance à
la mort, les conditions toujours plus...
Voilà visiblement ce qui arrive dans les pays sans paysans.
RépondreSupprimerCelui qui habite le pays ...
RépondreSupprimerOh noble paysan à qui as-tu vendu ton âme ?
A la facilité.
SupprimerOui, chaque renoncement en entraînant un plus grand.
SupprimerUn grand nombre d'entre eux n'ont pas le choix, en Afrique, en Amérique du sud, les paysans sont expulsés de leurs terres. Voir les infos sur l'accaparement des terres.
RépondreSupprimerEt en France le porte-parole de la Confédération paysanne, Laurent Pinatel, invité à participer à l’inauguration du Salon de l’agriculture par l’Élysée a été tout simplement expulsé du cortège sur ordre de François Hollande. Pourquoi ? Parce que la veille il avait parlé des fermes usines.
Voir la vidéo :
http://youtu.be/2V32Of2qD_Q
Marthe
Merci Marthe
RépondreSupprimerOui, il en est ainsi !