En
vous, monsieur, la vie n'est pas faite de blanc et de noir, et vous
aimez cette palette de gris infinis. Peut être ainsi touchez-vous
quelque chose de l'infinité des possibles, ne pouvant vous
confronter à l'impossible.
Comme
nous sommes différents, incompatibles même, moi voyez-vous j'aime
le blanc au plus pur, et le noir au plus profond. Ils se marient sans
se confondre. C'est d'une beauté infinie. Qui a raison, qui a tord ?
Aucun des deux, nous sommes ainsi faits, et contrairement à vous je
ne cherche pas à me changer. En fait vous non plus, seulement
l'illusion.
Je
ne vous enverrai pas ces mots, vous en feriez encore une tartine, et
c'est assez de couches de gris comme ça !
Il
en a toujours été ainsi, bien qu'il ait fallu beaucoup de temps
pour dépêtrer ce qui ne m'appartient pas. Ce monde des hommes est
tellement conditionnant ! La vie même nous conditionne, et
retrouver dans tout ce fatras son propre rêve, et encore ceux qui
sont en résonance, cela peut être un long chemin, le mien fut long.
Pourtant cela se réalise, c'est écrit... cet enfant ébloui par la
lumière blanche qui a connu le plus noir, l'ombre qui n'est pas la
projection du soleil sur un objet, cet enfant... je l'ai rencontré.
Oui, ces enfants-là sont adultes aussi, en eux tous les temps en
même temps, bien distincts les uns des autres, le mariage ne fait
pas assimilation, confusion, tout au contraire.
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