vendredi 26 juin 2015

... suite "Ouvrir le paquet"

L'image des langes est venu s’interposer
Non en rappel des icônes
De ces bébés si paisibles, bien emmaillotés
Je n'ai pas aimé être ainsi privée de la liberté de me mouvoir
Je n'ai pas aimé être serrée fort
Je n'ai pas aimé ce moule dans lequel on a cherché à me contraindre.

Force vive, il a fallu lutter pour ne pas t'abandonner
Et s'il m'est arrivé d'évoquer la chrysalide du papillon
Pour cette naissance tant attendue, celle de l'Homme
C'est bien en te sentant vibrer si fort toute la matière.

Mais dans ce retardement aux allures d'avortement
L'image qui s'impose est celle des couches
Le petit d'homme grandit assis sur son caca et son pipi
La femme en fait de même avec ses menstrues
Et la grande vieillesse de ce qui ne veut pas mourir
Ne peut plus mourir, agonise dans les couches.

La femme savait écouter le corps de son bébé
Et son propre corps
Elle maîtrisait l'écoulement de son sang
L'enfant ne grandissait pas dans ses excréments
Mais dans la transmission de l'écoute.

Alors ce paquet à ouvrir ?
Une couche pleine de merde
Rien d'autre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de vos commentaires