mercredi 1 juillet 2015

Au pas et paisible

C'était sur le chemin, le temps passe
Il y a 15 ans maintenant
Marcher sous le sac et la chaleur
A la point du jour, je quittais les refuges
Et au pas lent, je goûtais les premiers rayons
Qui venaient caresser le pubis de la terre
De leur rencontre tant de manifestations
Fumerolles de brume, parfum d'humus
Chaque pas fleurissait de leur amour.

Plus tard, je m'arrêtais à l'ombre d'une allée
Bordée de troncs noueux
Qui me faisaient la conversation
C'est là que je la voyais passée
Une femme qui pour éviter les grosses chaleurs
Courait tout le long du trajet
Elle transpirait à grosses gouttes
Le souffle court, et elle me criait
« Je cours, je cours, pour arriver avant ! ».

Lorsque le soleil atteignait le zénith
Les chiens, et les moutons contre les murs
La dernière bande d'ombre
Bien après, au pas lent et paisible
Dans la fraîcheur, dans la cognée
J'arrivais
Elle était là, tout sourire, ayant pris une douche
Avant réservé son lit dans la chambrée
Le plus souvent, ne restait que le carrelage de la cocina
Pour installer le tapis de nuit.

Les corps entassés dans les dortoirs exigus
Dégageaient la chaleur emmagasinée
En effluves odorantes
Les ronflements, moiteur chargée de bruits
Dans la cuisine un si beau silence
La fraîcheur du sol, le corps aimait sa dureté.


2 commentaires:

Merci de vos commentaires