Souvent,
ayant trouvé un coin tranquille
A
l 'écart du chemin où passait le troupeau
Des
pèlerins braillards
Je
m'allongeais
Et
je m'endormais.
Un
jour, au moment de me réveiller
Un
chien, un grand chien noir
A
quelques pas me regardait
Il
me regardait vraiment
Dans
la tête les pensées se sont bousculées
« Et
s'il était dangereux
Et
si lui prenait l'idée de me suivre
Et
si... »
Lui
ne cessait pas de me regarder
Silencieux,
tellement !
L'agitation
m'a quittée
J'ai
sorti le casse croûte
Il
n' a pas bougé
Il
a accepté ce que je lui ai tendu
Sans
empressement
C'était
partage.
Quand
je me suis levée pour reprendre la route
Une
dernière fois, il m'a regardée
Puis
il est parti de son côté.