vendredi 3 juillet 2015

Pourquoi ne pas regarder ce qui se passe en soi ?

« Pense, pense, pense », au bout de cet effort comme on remonte un ressort, vient le moment de tout lâcher, c'est là que le penseur se dit : « J'ai trouvé ! ». Ce n'est que le moment où n'en pouvant plus, il relâche la pression. Et ce qu'il prend pour son idée géniale, pour une extase purement intellectuelle, c'est le son de la soupape de la cocotte minute qui relâche la vapeur. Après l'effort, le réconfort. Mouvement de balancier de la pensée qui ne crée rien, le penseur trompé par sa masturbation.
Pourtant il arrive que l'idée que cette cogitation est nocive, parvienne à se frayer un chemin. Et là, le penseur en fait une autoroute pour tous les spécialistes de la psyché humaine. C'est que ce n'est encore qu'une idée, et que comme toutes les idées, elle agite l'esprit en quête de réponses et de réassurance de sa propre existence « je pense donc je suis, je pense donc j'agis ».

Pourquoi ne pas regarder ce qui se passe en soi ? 
Laisser l'idée descendre en son corps, la Voir agir et montrer.
Le mouvement de la pensée qui produit l'illusion du penseur, le penseur qui s'identifie à la partie ne pouvant connaître le tout, etc.
Une toute petite fente se ferme, une large porte s'ouvre... Corps et esprit ne sont qu'un, non séparés, non séparables, mus par une si grande énergie.


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