« Pense,
pense, pense », au bout de cet effort comme on remonte un
ressort, vient le moment de tout lâcher, c'est là que le penseur se
dit : « J'ai trouvé ! ». Ce n'est que le
moment où n'en pouvant plus, il relâche la pression. Et ce qu'il
prend pour son idée géniale, pour une extase purement
intellectuelle, c'est le son de la soupape de la cocotte minute qui
relâche la vapeur. Après l'effort, le réconfort. Mouvement de
balancier de la pensée qui ne crée rien, le penseur trompé par sa
masturbation.
Pourtant
il arrive que l'idée que cette cogitation est nocive, parvienne à
se frayer un chemin. Et là, le penseur en fait une autoroute pour
tous les spécialistes de la psyché humaine. C'est que ce n'est
encore qu'une idée, et que comme toutes les idées, elle agite
l'esprit en quête de réponses et de réassurance de sa propre
existence « je pense donc je suis, je pense donc j'agis ».
Pourquoi
ne pas regarder ce qui se passe en soi ?
Laisser l'idée
descendre en son corps, la Voir agir et montrer.
Le
mouvement de la pensée qui produit l'illusion du penseur, le penseur
qui s'identifie à la partie ne pouvant connaître le tout, etc.
Une
toute petite fente se ferme, une large porte s'ouvre... Corps et
esprit ne sont qu'un, non séparés, non séparables, mus par une si
grande énergie.
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