– Si
l'homme est condamné à être le jouet d'une loi de cause à effet,
déterminé par des conditionnements sociaux, culturels, biologiques,
s'il n'est que ça, sans la possibilité d'agir sur cette matrice en
lui, inutile de parler de spiritualité. On ne parlera plus que
d'éducation, or éduquer c'est conditionner.
Comment déterminer le
"bon conditionnement" ? Qui parmi nous, sera assez
sage, parfait, sans jamais trébucher, pour en décider ? Tiens
celui-ci serait donc détenteur du libre-arbitre !
Il
n'y a pas Une réalité, mais de nombreux possibles. Il y a donc des
choix qui s'offrent à nous et un conditionnement qui nous rend fou
par le mécanisme de l'ordre et contre-ordre. Un exemple : la
liberté inscrite dans les droits de l'homme et le contrôle social
au nom de la sécurité. Rendus fous nous ne sommes plus en mesure de
voir tous les possibles qui s'offrent à nous.
Qui renoncera à se
sortir de là ?
– Éduquer,
aider... mais ça prouve que quelqu'un décide d'aider, d'éduquer,
et comment.
– C'est
un conditionnement biologique, (instinct de maternité, de
coopération), qui porte à aider, y compris chez les animaux. On
croit décider, mais nous sommes décidés par notre chimie au sein
de laquelle il peut y avoir conflit (aider l'autre, sauver sa
peau).
Bon, il n'y a pas d'urgence vitale, on a le temps d'y réfléchir, voilà que la raison s'en mêle. C'est alors le conditionnement culturel, religion, familial, etc. qui cherche à maîtriser la chimie du corps. On pense décider, mais on est encore décidé par un conditionnement.
Bon, il n'y a pas d'urgence vitale, on a le temps d'y réfléchir, voilà que la raison s'en mêle. C'est alors le conditionnement culturel, religion, familial, etc. qui cherche à maîtriser la chimie du corps. On pense décider, mais on est encore décidé par un conditionnement.
La
liberté ne peut être qu'en dehors de tout conditionnement, là où
la conscience est débarrassée de son carcan qui la fait sans choix,
limitée par la représentation d'une réalité unique.
Pour
moi, l'éveil c'est ça, une "vision" au-delà des
apparences et du conditionnement à prendre ces apparences pour
réalité au point qu'il n'y en plus qu'une seule qu'on dit être La
Vérité.
– Pas
d'accord, éduquer, c'est créer un environnement où l'enfant peut
s'épanouir, sans contrainte, sauf celle du respect des autres,
c'est donner l'exemple, en aucun cas du conditionnement.
– Vous
parlez-là de l'idéal, de ce que devrait être l'action de prendre
soin, de guider un enfant. Mais ni l'école, ni la majorité des
familles (pour ne pas dire toutes) ne sont autres que des milieux à
conditionner.
Je ne m'attends pas à être comprise sur cette question, l'éducation, comme la culture, sont des domaines "intouchables".
Je ne m'attends pas à être comprise sur cette question, l'éducation, comme la culture, sont des domaines "intouchables".
Vous
posez la question à savoir ce qui se passerait dans la société
s'il était prouvé que le libre-arbitre n'existe pas. Mais, le
libre-arbitre dans les conditions actuelles est une illusion, la
preuve est au bout d'un raisonnement mené avec sérieux, si ce n'est
dans un écoute attentive en soi et du monde.
Que
se passerait-il si les hommes devenaient conscients de ce
fait ?
Certains tomberaient en désespérance (c'est déjà le cas), d'autres ayant vu la porte de l'illusion se fermer s'ouvriraient à un autre niveau de conscience. Oui, il n'y a aucune liberté dans la quête de sécurité.
Certains tomberaient en désespérance (c'est déjà le cas), d'autres ayant vu la porte de l'illusion se fermer s'ouvriraient à un autre niveau de conscience. Oui, il n'y a aucune liberté dans la quête de sécurité.
La
société ?
Démasqués
les faux prophètes, les manipulateurs, les éducateurs, les systèmes
de pouvoir se verraient contraints à se montrer tels qu'ils sont. Si
la désespérance individuelle l'emportait, on serait dans le cas
d'une dictature s'imposant à des êtres soumis, si nombreux étaient
ceux qui s'en trouvaient libérés, les systèmes de pouvoir
s'effondreraient.
Les délinquants, comme les autres, tous les autres, affranchis du mensonge.
Les délinquants, comme les autres, tous les autres, affranchis du mensonge.
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