Il
y avait ce qu'ils nommaient le réel ou encore la réalité, ils en
parlaient comme d'une évidence à ne pas manquer, comme si d'un seul
corps tous désignaient la même chose en disant "réel" ou "réalité".
Souvent
je les entendais se disputer, l'un reprochant à l'autre de ne pas
tenir compte de la réalité, de refuser de se confronter au réel. A
ce jeu là, le plus convaincu parvenant, soit à convaincre son
partenaire, soit à lui donner mauvaise conscience.
Longtemps,
j'ai essayé de voir ce dont il s'agissait, et aussi j'ai eu mauvaise
conscience, et puis... m'affirmant dans cette relation qui me fait
vivante, devant le spectacle du monde (que ce n'est pas une
métaphore, tellement dynamique), l'évidence qu'aucune réalité ou
réel, ne tient plus qu'un temps limité. En aucune façon ce qui est
limité, circonstancié, changeant donc, ne peut servir de référence
pour dire des vérités.
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