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vendredi 29 mars 2024

"L'être m'a dit"


Lorsque les décisions 
Ne peuvent être prises au niveau de la conscience
Manque de maturité
L'inconscient en décide.

C'est irrévocable
Et en accord profond
D'un bord à l'autre cela tangue
Danse sacrée du vivant.


Debra Bernier

Le fruit de nos entrailles

 
Il faut que la femme soit niée jusque dans sa chair
Pour que la violence puisse se déchaîner
Dans ses formes les plus cruelles et perverses
Pourquoi la femme ?

La mère, le ventre de la mère qui a porté
Les seins de la mère qui ont nourri
Les bras de la mère qui ont consolé.

C'est encore la maîtresse dans laquelle l'homme se glisse
Et laisse aller son plaisir.

Oui, vraiment il faut que mère, sœur, épouse, amante soient niées
Jusque dans la chair pour que la violence se déchaîne
En autant formes cruelles et perverses.


Nazanin-Pouyandeh

"Prenez, mangez, ceci est mon corps."

 

Pourquoi donc avoir sacralisé le moment du repas ?
La question même, en choquera plus d'un : « Bien sûr que la nourriture c'est sacré ! On voit bien que tu n'as jamais manqué ! »
Sacré ou peur du manque qui fait que par superstition on vénère ce qui pourrait venir à manquer ?
Tout ce qui ne peut être remis en cause sans provoquer l'arrière garde, est toujours intéressant à questionner.
Revenir au sujet.
 
Le manque, on pense aux famines, à la longue marche en quête de nourriture, nous sommes conditionnés par ces images fixées à tout jamais (par la répétition transgénérationnelle) dans nos mémoires, est-ce comme cela que l'on devient obèse, que l'on meure de trop manger et de mal bouffe ? La peur, oui, la peur !
 
Le partage du pain, et on pense à Jésus, mon père signait de la croix la miche, sauf que ! Quand le jésus a nourri la foule ce n'est pas par le principe de la division qu'il le fit. Multiplication ! Ce principe opératoire n'est pas de ce niveau de conscience matérialiste qui nous occupe encore et encore, quand le corps n'est rien d'autre qu'un appareil à digérer, à déféquer.
 
Les habitudes, car rien ne se fait dans le monde des hommes, sans que soit le partage (division) du repas. C'est quelque chose ! Repas d'affaire, repas familiaux, les baptêmes et les mariages, et les enterrements, repas dominical, le petit-déjeuner, le déjeuner, le goûter, le dîner, etc. Incroyable ! Ils ne font que manger, ils travaillent dur pour pouvoir acheter de quoi manger. Et nous voici à l'ère de la consommation industrielle de viandes, de chairs, de nourritures transformées, chimies et poisons. 
 
Mangez, mangez mes frères et vivez ce moment pleinement, dégustez et remerciez ! 
Aïe !
Quoi ?

Ce beau ragoût qui mijote en tant de savantes sciences, je l'entends ! Une vache appelle son petit, ils l'ont jeté à terre, ils... cette viande pleure, se révulse de souffrances... mon dieu, est-ce possible autant de barbarie ? 






Merci Anonyme
En revenir au temps de la modération, à l'élevage traditionnel, alors le respect de la nourriture, sans elle pas de vie !

Miche
Primo, le temps de la modération n'a jamais existé. Il y avait ceux qui faisaient bombance, et ceux qui manquaient et rêvaient de faire à leur tour banquet (de la viande, du gibier, des civets, le pot au feu, la poule au pot d'Henri IV). Le processus de consommer et donc de produire toujours plus, vient de cela en nous, éducation à la peur du manque, la mort défaite de la vie alors le sacrifice de la mort pour la vie !
Secundo, nous sommes toujours plus nombreux, à vouloir toujours plus, évidence de la conséquence.
Tertio, le changement, jamais, ne se fait par un retour en arrière. Ce n'est pas une question de moral, encore que ! Élever pour se nourrir est une solution qui demande à être dépassée, l'homme est destiné à se nourrir de prana, ou alors il disparaîtra. Il suffit pour le comprendre de lire le livre ouvert de la vie.
Enfin, pour aborder sainement tout cela, il faut avoir compris que nous sommes, et créateur, et créature.

Merci Mala
Ah oui, l'illusion qu'avant c’était mieux 

Miche
Non seulement, rien ne permet d'affirmer qu'avant c'était mieux, mais encore l'évidence qu'aujourd'hui résulte de cet avant !





jeudi 28 mars 2024

Marcher vers soi


Quand je t’ai connu, tu tissais, aussi tu filais la laine. Tu marchais d’un pas paisible, et je te voyais dans le bois près de la petite rivière humer le parfum des mousses.
Moi, je te parlais nuit et jour… il n’y avait plus que ça.

Tu sentais bon la terre, et j’aimais le son de ta voix, la douceur de ton regard, j’aimais tout en toi, je voulais être ton amie.
Tu me disais : l’amitié se construit, il faut prendre le temps de la laisser grandir. Tu m'énumérais les parures de cette grande dame, la patience, la rigueur, la gentillesse...
Tu me disais le long chemin qui mène de là-bas à ici, je ne comprenais pas.

Tu murmurais des rencontres remarquables, je touchais cela en toi, je glissais sur le dos de tes mots.
Je me souvenais.... une marche qui ne devait jamais finir, nomades nous étions, cueillant les baies, les herbes, trouvant abri sous la voûte étoilée, et cela se suffisait.
Ces paysages, que j’avais toujours portés en regrets, je les voyais et j’avais une peur panique qu’ils disparaissent à nouveau.

Tu me parlais de cette demande intérieure quand elle se fait si grande, que cela se produit, tout naturellement.
Alors, j’allais rassurée, cela avait toujours été en moi…



Ma petite amie

 

J'avais une petite amie
Je ne sais comment elle avait atterri ici
En ces terres tellement hostiles
La nature sauvage n'a rien de romantique.

Je l'ai sentie longtemps, je n'ai rien fait
Pour la retenir, ici
Trop de vents, de sécheresse, de torrents de boue
Pour son gentil sourire.

Son âme si belle, navigue des jardins parfumés et discrets
Parfois elle touche ici, ou là
C'est bien comme ça.

C'est ça le vivre ensemble
Cet ensemble où chaque élément est libre
Libre parce que lui-même absolument.




Johann Peter Hasenclever (1810-1853)

Du cynisme


Le cynisme...
Seule la raison fait cela
Du haut de sa désespérance

C'est arrogance !
Rire plutôt que de rendre les armes
Une larme
Rire et c'est toujours rire de...
De la chute originelle comme de la chute de celui-là sur le trottoir
Mépris pour ce qui tend vers un monde plus doux, plus juste
Idéalisme !

L'intelligence froide ne saurait se compromettre
Le conflit voilà son réalisme au cynique
Méchanceté gratuite pour un manque d'énergie
On parlera même d'esthétisme du cynisme
Cela vous fait des banquiers et des traders
Des politiciens, et des artistes.

Non, rien à voir avec la lucidité 
!


Eric
Ce n'est pas du cynisme, nous employons à tort ce terme,
puisque le mépris du cynique contre les conventions et la morale vise à :
"une vie conforme à la nature" (définition du dico)
Signé : Antisthène ;)
(En fait le cynisme "original" signifie exactement l'inverse du cynisme "moderne").

DesMots
Merci Eric pour cette précision.
J'ai mon propre dictionnaire, les mots à tension variable...




mercredi 27 mars 2024

Le vent, tous les vents en même temps.


Je suis, celle qui voit les vagues qui atteignent la plage
Celle qui chevauche les chevaux de mer
Du centre de toutes choses, elle voit.

Celle qui est assise sur la plage
Qui parle avec son bien-aimé
Il chante dans les branches des filaos.

Le vent, tous les vents en même temps.



VOIR


Si tu te laisses toucher par la beauté des choses
C'est alors la beauté qui agit en toi.

Ok, mais pourquoi parler des abattoirs, des guerres, de toutes ces horreurs ?

Parce qu'il nous faut les voir ces crimes de l'humanité contre le vivant pour pouvoir se laisser toucher par la beauté. Si tu feins de les ignorer, si tu passes à côté comme si de rien n'était, si tu te blindes, oh porte blindée ! Comment pourrais-tu voir "au cœur" de "toutes choses" le Beau, le Juste ?




Et ainsi cela leur convient


Ne crois pas qu'ils soient malheureux
Ils ne le sont pas.

De plaisir en plaisir
Dans cette quête
Ils créent ce monde des hommes
Et ainsi cela leur convient.



mardi 26 mars 2024

Le tableau vivant


Au centre de toutes choses
Le silence.

Si bien que … un seul centre
Immobile, en toutes choses.



Debra Bernier


Souffles et énergies


Plutôt que de la repousser cette masse noire
Il y a tant de façons de le faire !
S'insurger, se révolter, c'est encore la refouler
Souffrance de toutes ces créatures
Souffrance surajoutée à celle qui est utile au vivant
Cruautés et perversions humaines
Cela semble sans limite...
Tellement, tellement !

Plutôt que de la repousser
Je la vois
Tels ces nuages noirs accroupis sur la ligne d'horizon
Il n'y a plus de distance, c'est un galop de chevaux sauvages
Ils soulèvent la poussière, toutes les poussières cachées sous le tapis
Ils s'approchent...
Où suis-je ?
J'étais là assise...

La masse m'enveloppe, aucune peur
Il y a encore dedans et dehors
Alors, inspire par une narine
Passage dans le nadi de ce flux noir
Au cœur, purification
Retour par l'autre nadi
Expire par l'autre narine
Un flux blanc, étincelant.

Un cheval géant
Frappe le sol devant moi
Aucune peur

Ses yeux rouges fixent le vide.



Dans ce souffle


La nuit fut rude
Le paquebot rendu coque de noix
Sur océan déchaîné
Tout l’équipage.



lundi 25 mars 2024

Le tableau animé


Ils avançaient, d'un pas libre et glissant
Sous leurs pas...
Pour toi le vide.

Ce n'était pas la musique et eux
Eux qui auraient dansé sur cet air
Les notes jaillissaient sous leurs pas.

Elles montaient en volutes
Les enveloppant, les dessinant
En mouvement.






Ciel de ...


Le mécontentement gronde un moment
En soi cela n'est pas content
Pourquoi ?
Rien que des balivernes
A moins que cela ne soit épidermique
L'écouter gronder...

C'est un orage au loin
Qui ne viendra pas jusqu'ici
Accroché aux pentes rocailleuses
Il gronde
Se détendre en ces ondes sonores
Splendeur des paysages sauvages
Arides.

Ce qui ne peut mentir...




dimanche 24 mars 2024

Souvenir, peur, amour


Il y a le souvenir
D’un état où le danger assaillait de toutes parts
On l’on était si petit, si vulnérable
Tout nous étant inconnu, étranger
Dans un monde hostile
Dense, oh combien
Un mur de silence
Tombant sur toutes choses
Tous possibles
Toutes lumières…
 
Avoir combattu cette peur à l’aide de la raison
Qui construit des représentations rassurantes
Des représentations auxquelles il faut croire
Pour qu’elles puissent agir
Et croire, c’est s’identifier à un personnage
Qui joue un rôle, le même toujours
Dans un scénario, toujours le même
Et le monde vivant disparaît derrière ce mur.
 
S'approcher de ce mur
C’est retrouver cette peur originelle
La débarrasser de tous les rajouts
De ce qui se raconte, qui ne nous appartient pas
Et enfin, pouvoir…
 
S’ouvrir plutôt que se fermer
Sans que la raison se sépare en explications
Illusion de solutions
S’ouvrir et oser l’aventure de l’autre
L’autre véritable.

La puissance de l'amour
Dans cette rencontre.




samedi 23 mars 2024

Mourir n'est pas la défaite de la vie.

 

La première fois où cela a été, enfin, possible
Aimer sans être aimé, aimer celui qui abandonne
Celui qui s'éloigne, qui ferme sa porte
Qui vous ignore, qui ignore votre plainte
Et la plainte lamentable, indécente, se tord sur elle-même
Aimer le cœur grand ouvert sans justifier, sans juger
Sans chercher à comprendre ce qui se passe là où tu n'es pas la bienvenue.

Pour que cela soit, il a bien fallu que l'attachement fut grand, si grand
Parce que si non, il ne se passe rien
Tu parles avec quelqu'un puis on ne se parle plus, c'est anodin
A peine si tu le remarques, tu ne t'en souviens même plus
Non, celui-là a animé en toi quelque chose de si profond
De l'ordre de la survie, respirer avec lui, avec la menace
Que si cela cesse tu vas étouffer, et qu'avant tu respirais si mal
Et puis il s'est retiré.

Ça c'est quelque chose !
Tu meurs ou tu vis pour de bon, c'est cela le "sans choix"
Alors tu aimes réellement dans ce mouvement d'ouverture
Où toutes les informations du vivant te changent résolument.

Mourir n'est pas la défaite de la vie.





Maya Kokocinski Molero 


Ce vide en nous

 

C'est l'ego qui fait ça
Ne pas vouloir finir !
Cette peur est justifiée

Les maladies l'annoncent
Tout fout le camp !
Et si ce n'est du corps, c'est de l'esprit
Ils ne savent plus qui ils sont.

Donc l'ego a bien raison de craindre la mort
En elle tout se dissout de cette personnalité
De ce corps, de cet esprit, il ne reste rien.

Ce qui démontre bien que l'ego est une construction
Si ce n'est fallacieuse, transitoire, éphémère
Et dans la fin de cette illusion, une porte s ouvre
Qu'on le veuille ou non, l'inconnu se présente.



Sandro Botticelli

Masque mortuaire


Ils sont-là accrochés, secoués
Ils sont-là à pleurer au-dessus d'une dépouille
Mais !
Il n'y a plus rien dans cette chose inanimée
Enfin... la putréfaction
Opère déjà le retour à la matière première
Mais !
Il n'y a plus rien du Vivant qui habitait ce corps.

Alors, je vous le demande que faites-vous là ?

 

Andrea Mantegna

vendredi 22 mars 2024

L'affaire d'aimer


Aimer celui qui chauffe ton lit
Bien sûr, cela se peut, infinie gratitude
Pense un peu, si tu étais seul !

Eh bien, cela revient à aimer ce qui te rend dépendant
A se demander si ce n'est pas cet état de dépendance que tu aimes
Qui te rassure, qui marche avec toi, vers le dernier instant.

Dernier instant ?
Oui, celui de tout quitter, que tout te quitte
Quelle affaire ! 








Il était un jardin


La nature n'a pas besoin de nous
C'est certain !

Le jardin est un lieu de rencontre
Entre l'homme et la nature
Comme la rencontre est entre l’œil et la page.


KarroArt