Autre
manière …
Lancer
des fils, ils traversent le connu
Tissent
une toile.
Légère
et lumineuse
Au
murmure du vent
Invisible,
elle chante
Autre
manière …
Lancer
des fils, ils traversent le connu
Tissent
une toile.
Légère
et lumineuse
Au
murmure du vent
Invisible,
elle chante
Un jour il s'est passé
quelque chose
Plus marquant que les
autres fois
Où cela s'était
laissé entendre.
Nous avons appelé
cela la musique du monde
C'était si improbable
Qu'aussitôt la peur
que cela cesse
Et la peur ne manquait
pas de séparer
Encore, et ne plus
percevoir.
Pourtant, c'est la
peur qui a fini par quitter
Et le chant s'imposer
Tous les sens
concernés
Et
d'autres sens s'éveiller
A
cette relation.
D'abord
avoir été pénétrée, percée à jour, habitée
L'esprit en
accord, ce fut donc dans l'ouverture
S'ouvrir est
jouissance, corps et esprit.
Témoin de ce
travail en soi
Écrasement des
pensées récurrentes
De vieux
programmes émotionnels effacés.
Encore et
encore, être emportée si loin
Revenir...
A chaque fois un
premier matin.
Et puis …
Assez d'énergie,
la source est là
Être de la source
De toi, de moi, de
tous, de tout.
Merci damnée
Dans
le dos, cachées, avant de se déplier
Têtes curieuses, ça pense
Miche
Oh,
l'albatros sur le pont...
damnée
:)
Peindre
d'abord une cage
avec une porte ouverte
peindre ensuite
quelque
chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de
beau
quelque chose d'utile
pour l'oiseau
placer ensuite la
toile contre un arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans
une forêt
se cacher derrière l'arbre
sans rien dire
sans
bouger ...
Parfois l'oiseau arrive vite
mais il peut aussi bien
mettre de longues années
avant de se décider
Ne pas se
décourager
attendre
attendre s'il le faut pendant des
années
la vitesse ou la lenteur de l'arrivée de l'oiseau
n'ayant
aucun rapport
avec la réussite du tableau
Quand l'oiseau
arrive
s'il arrive
observer le plus profond silence
attendre
que l'oiseau entre dans la cage
et quand il est entré
fermer
doucement la porte avec le pinceau
puis
effacer un à un tous
les barreaux
en ayant soin de ne toucher aucune des plumes de
l'oiseau
Faire ensuite le portrait de l'arbre
en choisissant la
plus belle de ses branches
pour l'oiseau
peindre aussi le vert
feuillage et la fraîcheur du vent
la poussière du soleil
et
le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de l'été
et puis
attendre que l'oiseau se décide à chanter
Si l'oiseau ne chante
pas
c'est mauvais signe
signe que le tableau est mauvais
mais
s'il chante c'est bon signe
signe que vous pouvez signer
Alors
vous arrachez tout doucement
une des plumes de l'oiseau
et vous
écrivez votre nom dans un coin du tableau.
Prévert
Merci Danken
Est-ce
sans choix ? Auquel cas cela pose la question de la liberté.
Miche
Oui,
cela pose la question de la liberté, et révolte il y a eu.
Se
sentir absorbée, ne pas pouvoir se séparer sans en ressentir un
profond malaise, état de soumission, peur de voir partir...
Et
puis, le mental se détendre dans l'ouverture du corps, alors peu à
peu découvrir (redécouvrir peut-être) la source en soi.
Pour
autant la flèche est exogène, elle traverse et c'est "sans
choix".
Ce paradoxe se trouve éclairé si l'on accepte de
Voir que la liberté n'est pas une question de choix, ou pas
seulement, ou autrement.
C'est
encore à approfondir...
Oui, je sais c'est le
titre d'une émission à la télé
Oui...
Cela pousse en
intériorité
Des racines, des
branches
Des ramures, des
bourgeons
Des feuilles
bruissantes...
Silence, ça pousse !
J'ai
toujours aimé le son de ce rebond
Il
dessine le vide si vivant
Ce qui
semble séparer
Et
qui finalement unis.
Ariaga
Elles
peuvent être autre à notre niveau vibratoire, nous sommes libres
d'évoluer en tant que totalités dans la Totalité. Enfin je crois,
je ne suis jamais certaine de rien ...
Miche
Un
moment il y aura eu nécessité à fixer une chose dans une
définition, une compréhension, une utilisation, mais passé cet
instant, comme tu le dis Ariaga, tout change.
C'est
comme être "certain", parfois une nécessité, l'instant
d'après on peut laisser filer...
Toutes
les forces se sont repliées
Et
c'est la graine !
Non,
la graine ne dort pas
Même
si toutes les apparences
Manifeste
de ce silence de mort.
Et
voilà...
Doucement
l'énergie vitale
Comme
la jeune pousse
Plonge
ses racines
Et
perce la croûte terrestre.
Cela
se fait, doucement
Les
forces se déploient.
Anonyme : L'homme moderne pense gagner sa liberté par raison gardée. En effet il a tort, seule la traversée du monde invisible, le franchissement de la porte interdite, le dépassement des limites …
Miche : C'est
encore une question de circulation, de communication entre ceci et
cela, entre les deux forces que nos esprits ont appris à opposer
plutôt qu'à marier, laisser se marier en soi, en sa propre chair,
en esprit...
Alors il est possible d'aborder ces rives, (où il
n'y a plus la possibilité de crier, cela n'est pas vrai ! Cela
est le fruit d'une imagination malade, démoniaque! ) sans perdre la
raison bien que celle-ci ne puisse plus fermer la porte...
Anonyme : Le courage ou les moyens de raconter, si souvent critiqués, évitent les longues discussions d'où il ne ressort rien d'autre qu'un nauséeux jus de chaussettes.
Miche : Oui ce niveau de communication échappe à la forme discussion. Et, chose encore plus rare, ils se communiquent sans se réunir.
C'est un feu
Coups
de buttoir
Pénétration
Brasier en le cœur
Les pensées
écrasées
Impossible de résister
S'allonger
Partir
Trou
noir
Revenir
Sans aucun souvenir.
Plénitude
Dans
le désert
Être le désert
Sable blanc
Lumière
extatique
Le temps cesse de s'écouler.