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vendredi 7 novembre 2025

Les ombres

Quand les corps se parlent …
Oui, ce sont les ombres qui se touchent
Matière noire, corps d'énergie pure.

Ces deux-là croyaient se quitter
Ils ne font que se rapprocher
Parfois si près
Qu'ils ne se voient plus.

 

Déjà publié ici 

Remedios Varo 

 

mardi 10 juin 2025

De relation à profondeur


Peu de relation, mais profondes
Si profondes
Jusqu'au respect
Ta vie qui n'est pas la mienne
Là où tu disparais, où je ne suis pas
Je n'existe plus.
 
Voilà la profondeur
Ne plus se trouver
Ne plus se perdre.


 
 

lundi 9 juin 2025

Le magnétiseur

 

Au bout du fil une voix d’homme, mais surtout un vrai silence, une écoute si particulière qui se donne.
Il peut me prendre de suite sans rendez-vous, que je vienne !
 
Plusieurs fois je suis passée devant la porte sans voir que le cabinet est là.
Enfin, je sonne.
Il m’attendait, il attendait quelque chose en moi.
Il m’a précédée dans une petite pièce éclairée par une fenêtre sur la droite. Le soir tombait, il n’allume pas la lumière.
Me suis allongée toute habillée, en face un poster, un paysage des îles, un palmier, la plage…
La détente est totale, tout est étrange mais je ne pose aucune question. En lui je perçois quelque chose qui vibre, à la fois si vivant et retenu, une certaine nervosité...
Il a passé ses mains au dessus de mon corps, sans jamais le toucher.
Totale détente, mon esprit est détaché, témoin… au dessus du pubis une chaleur, si douce, intime. C'est agréable et d’une grande simplicité.
Il a quitté la pièce, assis au bureau a rempli une fiche et me dit : « Vous verrez avec le kiné pour la suite. Ce que j’ai fait, je ne sais si cela aura un effet, ni quand. »
Là d’un coup la panique, ce n’est pas le kiné, mais qui alors ?
 
Plus tard, j’ai appris qu’il remplaçait pour les vacances. Le kiné était furieux, ces patients avaient pris peur de ces curieuses façons, le remplaçant était magnétiseur, travaillant avec les énergies.
J’ai fait quelques séances de rééducation, et comme celui-là tirait sur l’épaule, que ça faisait mal, et que je ne crois pas à la réparation par la souffrance, j’ai tout arrêté.
J’ai décidé de m’en occuper toute seule de cette épaule bloquée.
Je m’allongeais au soleil, et je la laissais descendre, dans la détente, dans la confiance.
Un jour, j’ai pu à nouveau lever le bras droit à la verticale, dans le même temps quel chamboulement dans ma vie !


Art numérique 

mardi 22 avril 2025

A travers tous les temps

 

Je n'en connais qu'Un
Il ne peut pas en être autrement
Avant, je t'attendais
Il y a donc un avant
Qui se fond dans l'après
Un …

Et c'est un aboutissement
Accomplissement
Ce qui n'a ni fin, ni commencement
Un, et tous tes visages se fondent
En cette lumière intense
Qui n'éblouit pas.


Déjà publié ici

 

Thomas Sorrentino


dimanche 6 avril 2025

Entre deux mondes

Parce que tu ne crains rien
Enfin, pas plus que le temps nécessaire
Tu es le seul que je connaisse qui ne puisse faire défaut.

Te connaître, c’est toucher quelque chose
D'au-delà de nos limitations.

Je ne sais pas expliquer cela
Mais le vivre, toujours plus profondément
Un amour qui ne demande rien, ne promet rien, ne regrette rien
Une racine qui touche le ciel… 

  


 

vendredi 4 avril 2025

Le pouvoir de la décision

 

J'ai décidé de cet amour
« L'être m'a dit »
L'être c'est moi
Un autre niveau de conscience en moi.
 
J'ai décidé de cet amour
Puisqu'en tout point il participe
Du travail de cette vie
Dépouillement.
 
Par delà les océans et les déserts
Ne jamais être dans cette proximité physique
Qu'on appelle le contact
Et contact il y a.
 
Comme tout ce dont nous décidons
Cela ne finit pas
Cela ne cesse de se transformer
Et de transformer.





jeudi 3 avril 2025

En tête, tu allais...


Dans la marmite ? Nos rancœurs, nos regrets, notre arrogance 
Notre quête de perfection, ce qui juge, ce qui dit que…
Et quand tout ça est tellement concentré, cristallisé, bloqué
Une explosion, et alors l’amour qui se déverse à flots
La parole est amour.

Mais il faut pouvoir porter ce regard clair, haut et fort
En toutes circonstances, sans trembler, sans défaillir
La compassion, tellement grande et envahissante
Et la confiance, et l’abandon de toutes comparaisons.
 
Sais-tu ce que je vois là ?
La magie opère toujours
Parfois elle ne produit pas ce que nous attendons
Et pourtant qui nous est utile.

Cette nuit, j’ai eu une vision, très belle, de lumière, de joie
Tu étais là, et plein de gens avec toi
Ton rire clair comme cristal de roche
J’étais là aussi…
 
Hé, l’ami, qu’est-ce qu’on sait de ce temps ?
Où l’on ne baisse plus la tête
Qui dit ça ? Qui dit la tête levée, et la tête baissée ?
Rire, est-ce que je t’ai dit que c’était toi dans ta peau de pensée ?

Toi, et un groupe de personnes, une vingtaine peut être
Surtout des femmes et des enfants, quelques hommes seulement
Il y avait quelque chose de difficile à vivre, quelque chose de douloureux
Mais qui n’offrait pas de choix.

Quelque chose qui te concernait, et tous le savaient
Mais tous pourtant étaient joyeux, détendus, paisibles
Je ne faisais pas partie de ce groupe de proches
Mais, je m’accordais à ce mouvement, sans qu’il soit mien, témoin.

On me parlait sans animosité, de la juste façon, celle qui remplit d’aise
Vue telle que je suis, et tous étaient beaux
Je faisais des choses différentes, et cela ne gênait personne
Je n’étais pas du tout ton pôle d’intérêt
D’ailleurs tu allais en tête, et moi en queue de ce cortège
Qui fut ainsi formé pour aller où tu devais aller, toi
Tous t’accompagnaient, tous dans la joie paisible et toi aussi.



 Sebastião Salgado
 
 
 

samedi 29 mars 2025

L'amoureuse

 

Et c'est bien dans cette tension
Entre dire et taire
Nommer et ne pas le faire
Que le mariage s'accomplit. 

 


Le souffleur de mots

 

Il y a toujours eu la difficulté des mots
L'enfant avait eu tant de mal à parler correctement
Ce n'est pas qu'elle ne s'exprimait pas
Elle le faisait en une langue méconnue de tous.
 
Et puis découvrir que quoi qu'il en soit
Malgré l'apparence d'un code commun
Les mots ne s'entendent pas
Chacun en ayant sa propre définition.
 
Et même qu'au-delà des mots
C'est chacun en soi, chacun pour soi
Sans réelle communication
Celle que l'enfant cherchait sans jamais trouver.
 
Et voilà qu' elle a rencontré le souffleur de mots
Dans son corps athanor
Ils prennent forme
Leur souffle d'au-delà du voile.
 
Les entendre dans leur haut niveau vibratoire
Ne fait pas savoir en parler
Peut être même que cela est impossible
Et dans le silence, se faire reproche.
 
Alors, descendre plus profond
Laisser agir, être le témoin qui s'efface
Revient avec une poignée de sable fin
Chaque grain qui glisse de la main
Délivre son message de lumière.

 

 



mardi 25 mars 2025

Sur le chemin qui n'est pas...

 

Un jour il s'est passé quelque chose
Plus marquant que les autres fois
Où cela s'était laissé entendre.

Nous avons appelé cela la musique du monde
C'était si improbable
Qu'aussitôt la peur que cela cesse
Et la peur ne manquait pas de séparer
Encore, et ne plus percevoir.
 
Pourtant, c'est la peur qui a fini par quitter
Et le chant s'imposer
Tous les sens concernés
Et d'autres sens s'éveiller
A cette relation.


Claude Monet


dimanche 23 mars 2025

La montagne vibre de tout instant


C'était si beau. Je m'en foutais pas mal de savoir si c'était réel ou pas. D'ailleurs la question du réel ne surgit que là, où l'on veut retenir, saisir, que cela ne finisse jamais, et incroyable ! aussitôt cette peur surgit-elle que tout fout le camp. Alors dire, l'illusion, le fantasme.

 
C'est si beau, tu es là et j'y suis aussi
De toute éternité
C'est à peine si nous sommes nés
Morts un nombre incroyable de fois.

Tu es si beau dans cette transparence
Où rien ne se retient
Tout se donne dans ce partage.


 


mercredi 19 mars 2025

Sur une plage déserte

 

Vibration silencieuse
Nos doigts
Rien que le bout
Effluve légère, évanescence
Doucement avec tendresse
 
Murmures
Qu’ils viennent s’échouer sur plage déserte
Un enfant viendra les ramasser.



Marguerite Blasingame


lundi 17 mars 2025

Les danseurs

 

Ils se sont élancés sur la piste dorée
Ils glissaient sur la douceur d'un soir d'été
Plus d'hier, plus de demain
Élancés ils étaient, si beaux en vérité.

 

Déjà ici 

 


 

dimanche 16 mars 2025

Etre de ...


 D'abord avoir été pénétrée, percée à jour, habitée
 L'esprit en accord, ce fut donc dans l'ouverture
 S'ouvrir est jouissance, corps et esprit.
 
 Témoin de ce travail en soi
 Écrasement des pensées récurrentes
 De vieux programmes émotionnels effacés.
 
 Encore et encore, être emportée si loin
 Revenir...
 A chaque fois un premier matin.
 
Et puis …

Assez d'énergie, la source est là
Être de la source
De toi, de moi, de tous, de tout.





samedi 15 mars 2025

Méditative music

 

S'ouvrir à l'expérience
L'émotion est palpable, là sur le visage.
 
Et l'image traverse l'écran
Et l'image s'inscrit en des mémoires
Qui sans cesse se réactualisent.

 


 

Sans aucune directive de l'un ou de l'autre


Tout cet espace vibrant
Voilà, ce que cela fait en moi
Tout cet espace
Pour la musique
Pour entendre
Pour sentir
Pour...
  
La rencontre

  "Sans aucune directive de l'un ou de l'autre" 
 
C'est ton rire...
Peu m'importe pourquoi tu ris
Même si tu te moques
En moi, cela se réjouit.




vendredi 14 mars 2025

Intrusion exogène

 

L'expérience est intrusive
C'est certain, et tout ce qui aura été dit
« C'est ton esprit qui fait cela »
N'est pas parvenu à effacer la dimension exogène
Ni la renforcer d'ailleurs.

La raison s'est débattue
Puis l'ouverture agissant
Aussi au niveau du plaisir
Extases de l'instant présent
Aussi dans l'effacement des peurs
Existentielles, l'abandon, le vide
Alors elle ne s'est plus débattue
Non pas vaincue, apprenant
En ces conditions autres.

 

Merci Danken
Est-ce sans choix ? Auquel cas cela pose la question de la liberté.

Miche
Oui, cela pose la question de la liberté, et révolte il y a eu.
Se sentir absorbée, ne pas pouvoir se séparer sans en ressentir un profond malaise, état de soumission, peur de voir partir...
Et puis, le mental se détendre dans l'ouverture du corps, alors peu à peu découvrir (redécouvrir peut-être) la source en soi.
Pour autant la flèche est exogène, elle traverse et c'est "sans choix".
Ce paradoxe se trouve éclairé si l'on accepte de Voir que la liberté n'est pas une question de choix, ou pas seulement, ou autrement.
C'est encore à approfondir...


 



jeudi 13 mars 2025

L'un vers l'autre... cet inconnu


Il y a tant de façons d'aller l'un vers l'autre...
Je t'en ai voulu, d'être toi, si différent de moi
Toi que je ne pourrai jamais connaître
Ne pas pouvoir te réduire à une explication
Aussi rationnelle soit-elle.
 
Marchant vers toi, c'est ce moi qui a perdu
Ses définitions, ses identifications
Libéré ainsi de ce carcan des angoisses
Et des arrogances qui prétendent
Résoudre la peur.
 
Mais la peur véritable est si belle
État naturel du vivant en attention
Tous les sens en même temps
Dans la rencontre de l'inconnu
En toi, en moi.

 



Des couleurs

 

Lorsque nous parlions
Ces moments si précieux où ton esprit
Plus qu'esprit, voyant bien au-delà des apparences
Glissement.
 
Glisser avec toi, dans la fente
Et Voir. 
 
 
 

 

 

mardi 11 mars 2025

La toute petite chapelle

 

Au fond du val
Quelques pierres dressées
Dans un trou de verdure.
 
Le lierre accroche
Ses griffes au nord
Au sud des buissons
De mauves fleuris.
 
Il n’y a plus de porte
Ouverte
Du dehors, du dedans,
À la pluie
Au soleil couchant.
 
Un loup solitaire
Un vieux loup
Vint à passer
Il fit le tour, urina
Sur quelques pierres
Huma les recoins
Pénétra l’antre sombre
Et décida
Qu’ici, il viendrait
Parfois.

 

Léo Gayola