Quand
les corps se parlent …
Oui,
ce sont les ombres qui se touchent
Matière
noire, corps d'énergie pure.
Ces deux-là
croyaient se quitter
Ils
ne font que se rapprocher
Parfois
si près
Qu'ils
ne se voient plus.
Quand
les corps se parlent …
Oui,
ce sont les ombres qui se touchent
Matière
noire, corps d'énergie pure.
Ces deux-là
croyaient se quitter
Ils
ne font que se rapprocher
Parfois
si près
Qu'ils
ne se voient plus.
Peu de relation, mais
profondes
Si profondes
Jusqu'au respect
Ta vie qui n'est pas
la mienne
Là où tu disparais,
où je ne suis pas
Je n'existe plus.
Voilà la profondeur
Ne
plus se trouver
Ne
plus se perdre.
Je n'en connais qu'Un
Il ne peut pas en être
autrement
Avant, je t'attendais
Il y a donc un avant
Qui se fond dans
l'après
Un …
Et c'est un
aboutissement
Accomplissement
Ce qui n'a ni fin, ni
commencement
Un, et tous tes
visages se fondent
En cette lumière
intense
Qui n'éblouit pas.
Parce
que tu ne crains rien
Enfin,
pas plus que le temps nécessaire
Tu es le seul que je
connaisse qui ne puisse faire défaut.
Te connaître, c’est
toucher quelque chose
D'au-delà de nos
limitations.
Je ne sais pas
expliquer cela
Mais le vivre,
toujours plus profondément
Un amour qui ne
demande rien, ne promet rien, ne regrette rien
Une racine qui touche
le ciel…
J'ai décidé de cet
amour
« L'être m'a
dit »
L'être c'est moi
Un autre niveau de
conscience en moi.
J'ai décidé de cet
amour
Puisqu'en tout point
il participe
Du travail de cette
vie
Dépouillement.
Par delà les océans
et les déserts
Ne jamais être dans
cette proximité physique
Qu'on appelle le
contact
Et contact il y a.
Comme tout ce dont
nous décidons
Cela ne finit pas
Cela ne cesse de se
transformer
Et de transformer.
Dans la marmite ?
Nos rancœurs, nos regrets, notre arrogance
Notre quête de
perfection, ce qui juge, ce qui dit que…
Et quand tout ça est
tellement concentré, cristallisé, bloqué
Une explosion, et
alors l’amour qui se déverse à flots
La parole est amour.
Mais il faut pouvoir
porter ce regard clair, haut et fort
En toutes
circonstances, sans trembler, sans défaillir
La compassion,
tellement grande et envahissante
Et la confiance, et
l’abandon de toutes comparaisons.
Sais-tu ce que je vois
là ?
La magie opère
toujours
Parfois elle ne
produit pas ce que nous attendons
Et pourtant qui nous
est utile.
Cette nuit, j’ai eu
une vision, très belle, de lumière, de joie
Tu étais là, et
plein de gens avec toi
Ton rire clair comme
cristal de roche
J’étais là aussi…
Hé, l’ami,
qu’est-ce qu’on sait de ce temps ?
Où l’on ne baisse
plus la tête
Qui dit ça ? Qui
dit la tête levée, et la tête baissée ?
Rire, est-ce que
je t’ai dit que c’était toi dans ta peau de pensée ?
Toi, et un
groupe de personnes, une vingtaine peut être
Surtout des femmes et
des enfants, quelques hommes seulement
Il y avait quelque
chose de difficile à vivre, quelque chose de douloureux
Mais qui n’offrait
pas de choix.
Quelque chose qui te
concernait, et tous le savaient
Mais tous pourtant
étaient joyeux, détendus, paisibles
Je ne faisais pas
partie de ce groupe de proches
Mais, je m’accordais
à ce mouvement, sans qu’il soit mien, témoin.
On me parlait sans
animosité, de la juste façon, celle qui remplit d’aise
Vue telle que je suis, et tous étaient beaux
Je faisais des choses
différentes, et cela ne gênait personne
Je n’étais pas du
tout ton pôle d’intérêt
D’ailleurs tu allais
en tête, et moi en queue de ce cortège
Qui fut ainsi formé
pour aller où tu devais aller, toi
Tous t’accompagnaient,
tous dans la joie paisible et toi aussi.
Et c'est bien dans
cette tension
Entre dire et taire
Nommer et ne pas le
faire
Que le mariage
s'accomplit.
Il y a toujours eu la
difficulté des mots
L'enfant avait eu tant
de mal à parler correctement
Ce n'est pas qu'elle
ne s'exprimait pas
Elle le faisait en une
langue méconnue de tous.
Et puis découvrir que
quoi qu'il en soit
Malgré l'apparence
d'un code commun
Les mots ne
s'entendent pas
Chacun en ayant sa
propre définition.
Et même qu'au-delà
des mots
C'est chacun en soi,
chacun pour soi
Sans réelle
communication
Celle que l'enfant
cherchait sans jamais trouver.
Et voilà qu' elle a
rencontré le souffleur de mots
Dans son corps athanor
Ils prennent forme
Leur souffle d'au-delà
du voile.
Les entendre dans leur
haut niveau vibratoire
Ne fait pas savoir en
parler
Peut être même que
cela est impossible
Et dans le silence, se
faire reproche.
Alors, descendre plus
profond
Laisser agir, être le
témoin qui s'efface
Revient avec une
poignée de sable fin
Chaque grain qui
glisse de la main
Délivre son message
de lumière.
Un jour il s'est passé
quelque chose
Plus marquant que les
autres fois
Où cela s'était
laissé entendre.
Nous avons appelé
cela la musique du monde
C'était si improbable
Qu'aussitôt la peur
que cela cesse
Et la peur ne manquait
pas de séparer
Encore, et ne plus
percevoir.
Pourtant, c'est la
peur qui a fini par quitter
Et le chant s'imposer
Tous les sens
concernés
Et
d'autres sens s'éveiller
A
cette relation.
C'est si beau, tu es
là et j'y suis aussi
De toute éternité
C'est à peine si nous
sommes nés
Morts un nombre
incroyable de fois.
Tu es si beau dans
cette transparence
Où rien ne se retient
Tout se donne dans ce
partage.
Vibration silencieuse
Nos doigts
Rien que le bout
Effluve légère,
évanescence
Doucement avec
tendresse
Murmures
Qu’ils viennent
s’échouer sur plage déserte
Un enfant viendra les
ramasser.
D'abord
avoir été pénétrée, percée à jour, habitée
L'esprit en
accord, ce fut donc dans l'ouverture
S'ouvrir est
jouissance, corps et esprit.
Témoin de ce
travail en soi
Écrasement des
pensées récurrentes
De vieux
programmes émotionnels effacés.
Encore et
encore, être emportée si loin
Revenir...
A chaque fois un
premier matin.
Et puis …
Assez d'énergie,
la source est là
Être de la source
De toi, de moi, de
tous, de tout.
Tout cet espace
vibrant
Voilà, ce que cela
fait en moi
Tout cet espace
Pour la musique
Pour entendre
Pour sentir
Pour...
La rencontre
"Sans
aucune directive de l'un ou de l'autre"
C'est ton rire...
Peu m'importe pourquoi
tu ris
Même si tu te moques
En moi, cela se
réjouit.
Merci Danken
Est-ce
sans choix ? Auquel cas cela pose la question de la liberté.
Miche
Oui,
cela pose la question de la liberté, et révolte il y a eu.
Se
sentir absorbée, ne pas pouvoir se séparer sans en ressentir un
profond malaise, état de soumission, peur de voir partir...
Et
puis, le mental se détendre dans l'ouverture du corps, alors peu à
peu découvrir (redécouvrir peut-être) la source en soi.
Pour
autant la flèche est exogène, elle traverse et c'est "sans
choix".
Ce paradoxe se trouve éclairé si l'on accepte de
Voir que la liberté n'est pas une question de choix, ou pas
seulement, ou autrement.
C'est
encore à approfondir...
Il y a tant de façons
d'aller l'un vers l'autre...
Je t'en ai voulu,
d'être toi, si différent de moi
Toi que je ne pourrai
jamais connaître
Ne pas pouvoir te
réduire à une explication
Aussi rationnelle
soit-elle.
Marchant vers toi,
c'est ce moi qui a perdu
Ses définitions, ses
identifications
Libéré ainsi de ce
carcan des angoisses
Et des arrogances qui
prétendent
Résoudre la peur.
Mais la peur véritable
est si belle
État naturel du
vivant en attention
Tous les sens en même
temps
Dans la rencontre de
l'inconnu
En toi, en moi.
Au fond du val
Quelques pierres
dressées
Dans un trou de
verdure.
Le lierre accroche
Ses griffes au nord
Au sud des buissons
De mauves fleuris.
Il n’y a plus de
porte
Ouverte
Du dehors, du dedans,
À la pluie
Au soleil couchant.
Un loup solitaire
Un vieux loup
Vint à passer
Il fit le tour, urina
Sur quelques pierres
Huma les recoins
Pénétra l’antre
sombre
Et décida
Qu’ici, il viendrait
Parfois.