Et c'est bien dans
cette tension
Entre dire et taire
Nommer et ne pas le
faire
Que le mariage
s'accomplit.
Et c'est bien dans
cette tension
Entre dire et taire
Nommer et ne pas le
faire
Que le mariage
s'accomplit.
Il y a toujours eu la
difficulté des mots
L'enfant avait eu tant
de mal à parler correctement
Ce n'est pas qu'elle
ne s'exprimait pas
Elle le faisait en une
langue méconnue de tous.
Et puis découvrir que
quoi qu'il en soit
Malgré l'apparence
d'un code commun
Les mots ne
s'entendent pas
Chacun en ayant sa
propre définition.
Et même qu'au-delà
des mots
C'est chacun en soi,
chacun pour soi
Sans réelle
communication
Celle que l'enfant
cherchait sans jamais trouver.
Et voilà qu' elle a
rencontré le souffleur de mots
Dans son corps athanor
Ils prennent forme
Leur souffle d'au-delà
du voile.
Les entendre dans leur
haut niveau vibratoire
Ne fait pas savoir en
parler
Peut être même que
cela est impossible
Et dans le silence, se
faire reproche.
Alors, descendre plus
profond
Laisser agir, être le
témoin qui s'efface
Revient avec une
poignée de sable fin
Chaque grain qui
glisse de la main
Délivre son message
de lumière.
Un jour il s'est passé
quelque chose
Plus marquant que les
autres fois
Où cela s'était
laissé entendre.
Nous avons appelé
cela la musique du monde
C'était si improbable
Qu'aussitôt la peur
que cela cesse
Et la peur ne manquait
pas de séparer
Encore, et ne plus
percevoir.
Pourtant, c'est la
peur qui a fini par quitter
Et le chant s'imposer
Tous les sens
concernés
Et
d'autres sens s'éveiller
A
cette relation.
C'est si beau, tu es
là et j'y suis aussi
De toute éternité
C'est à peine si nous
sommes nés
Morts un nombre
incroyable de fois.
Tu es si beau dans
cette transparence
Où rien ne se retient
Tout se donne dans ce
partage.
Vibration silencieuse
Nos doigts
Rien que le bout
Effluve légère,
évanescence
Doucement avec
tendresse
Murmures
Qu’ils viennent
s’échouer sur plage déserte
Un enfant viendra les
ramasser.
D'abord
avoir été pénétrée, percée à jour, habitée
L'esprit en
accord, ce fut donc dans l'ouverture
S'ouvrir est
jouissance, corps et esprit.
Témoin de ce
travail en soi
Écrasement des
pensées récurrentes
De vieux
programmes émotionnels effacés.
Encore et
encore, être emportée si loin
Revenir...
A chaque fois un
premier matin.
Et puis …
Assez d'énergie,
la source est là
Être de la source
De toi, de moi, de
tous, de tout.
Tout cet espace
vibrant
Voilà, ce que cela
fait en moi
Tout cet espace
Pour la musique
Pour entendre
Pour sentir
Pour...
La rencontre
"Sans
aucune directive de l'un ou de l'autre"
C'est ton rire...
Peu m'importe pourquoi
tu ris
Même si tu te moques
En moi, cela se
réjouit.
Merci Danken
Est-ce
sans choix ? Auquel cas cela pose la question de la liberté.
Miche
Oui,
cela pose la question de la liberté, et révolte il y a eu.
Se
sentir absorbée, ne pas pouvoir se séparer sans en ressentir un
profond malaise, état de soumission, peur de voir partir...
Et
puis, le mental se détendre dans l'ouverture du corps, alors peu à
peu découvrir (redécouvrir peut-être) la source en soi.
Pour
autant la flèche est exogène, elle traverse et c'est "sans
choix".
Ce paradoxe se trouve éclairé si l'on accepte de
Voir que la liberté n'est pas une question de choix, ou pas
seulement, ou autrement.
C'est
encore à approfondir...
Il y a tant de façons
d'aller l'un vers l'autre...
Je t'en ai voulu,
d'être toi, si différent de moi
Toi que je ne pourrai
jamais connaître
Ne pas pouvoir te
réduire à une explication
Aussi rationnelle
soit-elle.
Marchant vers toi,
c'est ce moi qui a perdu
Ses définitions, ses
identifications
Libéré ainsi de ce
carcan des angoisses
Et des arrogances qui
prétendent
Résoudre la peur.
Mais la peur véritable
est si belle
État naturel du
vivant en attention
Tous les sens en même
temps
Dans la rencontre de
l'inconnu
En toi, en moi.
Au fond du val
Quelques pierres
dressées
Dans un trou de
verdure.
Le lierre accroche
Ses griffes au nord
Au sud des buissons
De mauves fleuris.
Il n’y a plus de
porte
Ouverte
Du dehors, du dedans,
À la pluie
Au soleil couchant.
Un loup solitaire
Un vieux loup
Vint à passer
Il fit le tour, urina
Sur quelques pierres
Huma les recoins
Pénétra l’antre
sombre
Et décida
Qu’ici, il viendrait
Parfois.
Là, où je te
reconnais
Là, où tu me
reconnais
La
rencontre …
Ni
un endroit
Ni
un moment
Ni
un acquis
Ce
n'est jamais perdu.
C'est
en cet instant
Que
plus rien ne se retient
Plus
rien ne saurait être retenu
Et
s'offre et reçoit
Ni
ombre, ni lumière
Claire
conscience.
C'est
en cet instant
De
te voir en cette transparence
Où
l'ultime trace est ton sourire
Si
beau
Que
quelque chose
Du
mystère se laisse percevoir.
Mystère
de la rencontre
Au
cœur de la matière...
Derrière la fenêtre
Je te rejoins
Le jour est tombé
De rose, de parme
Dégradés de gris
Sur un paysage
Montagnes blanches
Étincelantes.
Je ne connais qu’une
seule voix, celle du dépouillement
Et c’est encore
et toujours de la fioriture
Mais voilà qu’en
cet instant grâce lui est accordée
Peut être bien, parce
qu’aimer est de l’instant
Là où rien ne juge,
ni revendique le temps de devenir
Magie de l’instant
présent
Vide de tensions
Plus précisément,
Œil du cyclone
Là, où le bras s’est
levé
Montrer la trouée !
Je t'aime
Y'a pas d'urgence, y'a
rien qui presse
Tout est là qui se
manifeste
Prend existence
Juste le temps
nécessaire.
Ce temps qui
n'appartient pas à la psyché humaine
Et qui pourtant
l'englobe
La dépasse dans
toutes les directions
Ô toi, mon amour, mon
bien-aimé, en moi.
Je t'aime.
En profondeur
En toi si vaste, vif
comme l'éclair
Immobile en ton centre
Se dévoiler sans se
montrer
Croyant te voir, on te
perd de vue
Invisible, on ne te
quitte plus des yeux
Jamais là où l'on
t'attend
Tu jaillis.
Te recevoir quelque
soit
L’habit que tu
revêts
Celui de la nuit
profonde
Si belle, étoilée
Celui du jour
Dans l'échancrure de
la montagne
Tranchant l’obscurité
La faisant disparaître
A tout jamais
On l’aimait.
Tout petit et fragile
Guerrier sans pitié
Porte du chêne doré
Bois parfumé
Parole vivante
Grand esprit
Enfant boudeur
Transparence
Lumière
Aimer.