Tu
gardais la tête de coté
Et
pourtant c'est de face que je te voyais.
Tu parlais et c'est ton silence que j'entendais.
Tchina : un écho en moi pour un sourire en partage...aller au seuil de sa propre rencontre .
Une oreille, celle-ci est si petite. Une oreille enferme au creux de ses reins, un fœtus toujours à naître. A l’abri de tous les écarts, de températures, de lumières, de bruits, tout entier il flotte dans ce liquide qui le protège, et son cœur au rythme des mouvements amortis.
Cette oreille, où tu chuchotes doucement, s’harmonise peu à peu au chant de l’univers en ses mystères. Oser cette traversée pour atteindre l’autre rive qui n’est pas.
Avant que de laisser descendre les informations au fond de l’eustache, l'embryon retient, palpe de ses yeux aveugles, suce chaque mot, question de résonance, question d’équilibre. Rien ne doit pénétrer ces profondeurs, qui pourrait mettre en danger l’intimité, celle qui échappe au regard, celle qui se cache pour exister.
Puis s’élève un flux, le tympan vibre au jeu des notes, au vide entre chaque son, au souffle …
L’attente faite en tant de solitudes s’habille de perles joyeuses.
Je
ne veux pas qu'on me dise
Quoi faire, quoi penser
Je
n'ai jamais voulu qu'il en soit ainsi.
Rencontrer,
oui
Dans
cette intimité, si vibrante.
Sans
même le contact physique
Cette
illusion de toucher l'autre
Alors
qu'on ne fait que s'éloigner
Et
vouloir se saisir.
Ce
n'est pas la tête qui fait le cœur généreux
Et
pourtant...
Quand
la raison déraisonne, le cœur se ferme
C'est
bien une question de chakras
Et
l'énergie qui circule ou pas
De
bas en haut
De
haut en bas.
Ton
cœur a touché mon cœur
Et
tout s'est ouvert, se réparant
Là
où besoin était
Je
ne peux parler que de ce qui se passe en moi
Et
l'exprimant, c'est offrande
Parce
que rien ne se fait, pour soi seulement.
Tout
s'est ouvert et s'ouvre à chaque instant
Mouvement
sans commencement, ni fin
C'est
le monde qui ne cesse de naître
Il
n'y a pas de naissance sans mort
La
peur de la mort est incohérence
Fermeture
au toujours vivant.