Certes,
les conditions dans ce temps-là étaient bio, on pourrait même en
se laissant un peu aller parler de conditions "naturelles". Oui, images
d’Épinal, souvenirs de l'enfance, l'étable le soir, le tas de
foin, elle aimait ses vaches, elle pleurait lorsqu'elles partaient à
l’abattoir. Oui, ça fonctionne comme ça dans un cerveau humain,
des choses que l'on admet sans même se poser de questions, ça fait parti du décor et tant que le ventre est plein !
Et
puis patatras les conditions changent, dit-on, et là on les trouve
inadmissibles. Mais.............
Elles
l'étaient tout autant avant.
C'est
ainsi que le créateur en nous procède. « Tu ne comprends
pas ? Tu ne vois pas ? Tu trouves ça, juste ?
Mignon ? Acceptable ? Tu justifies ? Eh bien voilà le
vrai visage de ta participation ! »
Ainsi
nous voici rendu à l’élevage intensif, et rien ne permettra un
retour en arrière, et si vous continuez à trouver ça acceptable,
inévitable, la fin de ce drame est proche, les enfers ont ouverts
leurs portes. Tiens, comme ma voisine. Elle sait que je ne mange pas
de viande, je la croise dans le chemin, elle ne veut pas que je
l'approche :
-
Je pue !
-
Comment ça tu pues ?
- Oui,
je prépare le cabri massalé, je pue.
Ben
mon vieux, c'est quelque chose ! Et le cabri...
Ces animaux sacrifiés par les malbars, la tête coupée, ouahhh, c'est grand et
puissant un cabri, les petits séparés de leur mère pleurent comme
des enfants, je leur parle parfois....
Pauvre
humanité !
Mais ne pensez pas, que je vais ainsi en
apitoiement
Je n'en fais rien
J'ouvre les yeux, toujours
plus.
C'est de conscience dont il est question, ici.