L'intelligence du corps

 

Parfois je veille sur ton sommeil

En moi, je veille

Mon corps comme une montagne

Corps océan

Corps infini...

 

Ici 

 

 

 

Le criquet solitaire

Sur le chemin l’enfant faisait beaucoup de bruit
Les chiens couraient
Un mouvement furtif à gauche
Dans les feuillages épais
Ce sont ses yeux fixés sur moi
Que je découvre en premier
Doucement je m’approche
Il tourne de l’autre côté de la branche
Silencieux tellement silencieux
Nous nous déplaçons au rythme de son attention.

«Plus une langue nous semble muette ou inexistante et plus nous sommes enclins à considérer que ce n'est pas vivant. Les pierres aussi le sont, elles parlent. »
Ron Uribe
 

Oui, je ne dis pas que j'entends des mots, mais, surprendre certains mouvements, un jeu de lumière, une présence, ça fait beaucoup de joie, je ne reconnaissais pas ça comme langage.
Parfois, comme un appel… Le criquet, je l’ai entendu, même si ma raison dit que : « Non ! ». Mais la raison n’a rien d’autre de satisfaisant à proposer, elle ne peut pas expliquer que marchant sur le chemin, large à cet endroit, avec les chiens et l’enfant qui criait si fort, j’ai entendu le criquet sur sa branche.
Ce criquet était tellement silencieux, un silence dense, plein d'attention, que la rencontre s'est faite.

 

 

Tu disais...

Tu disais...
Qu'il est inutile de se retourner, qu'il n'y a personne derrière nous.

Oui, l'attention est la trace du "sans trace"
Jaillissement du présent, de l'instant qui se détache, se sépare de la continuité.

C'est parce que l'homme était avant qu'il ne fut, qu'il est.

De la caresse

Attendre, sans impatience

Et puis, ne plus attendre

Bien être si profond, lâcher prise.

N'agit que l'instant qui préexiste

En l'esprit ouvert en l'attention.

Déjà ici

Se nourrir de parfums ?

Pour le moment, l'odeur du gâteau qui cuit chez la voisine, cela ouvre les papilles, met en appétit, appelle, appelle, le goût fondant, tiède à point qu'on n'aura pas su attendre que cela refroidisse... stop ! mettre un terme à la danse des saveurs.

Avaler la salive, passer à autre chose, lâcher ce fil.

L'attention sur le vide, cet espace si vibrant
Qui ne rappelle rien de l'ancien, du connu
Qui s'ouvre à l'infini...

Reuben Wu

Ta propre relation au monde

Tu ne peux être à la fois dans la répétition
D'une recette, dans l'entraînement
D'une méthode
Et Etre dans ta propre relation au monde
Qui en toutes circonstances est Écoute
Attention à toutes choses
Et de là, Tout ce que tu dois Faire.

De l'attention...

Entre le carcan de l'habitude
Et la tentation de laisser aller
L'effort qui n'est pas une contrainte
Mais attention.

Dans cette attention.

 
Dans cette attention…
Les émotions ne font pas ressentiments
Elles libèrent les nœuds du passé, tous les passés
Alchimie puissante
Dans le creuset du vivant
Là où rien ne se sépare …
 
Dans la détente
Ce feu
Amour agissant
Par les mains
Par le regard
Par le souffle.



Merci Sérénita : Dans l'attention, plus de tension. 

Des Mots : Dans l'attention, juste tension.

Markus Bollen

De l'attention

 
L’esprit "apaisé" est au repos
A moins qu’il ne soit endormi.
 
Le repos, nécessaire, est proportionnel
Aux tensions des désirs,  de l’esprit toujours
Le corps ne fait que suivre le mouvement.
 
L'esprit "éveillé" ne se repose jamais
Il traverse les rapides, les déserts
Dans un même état d’attention.

Chaque acte...

 

Ils s'étaient vautrés en tellement de médiocrité
Et ce n'est qu'il nous faudrait faire de grandes choses
Mais traiter chaque acte, chaque parole, en grandes choses.

Juste, juste...

 

Qui se détache, et de quoi ?
Détacher c'est se proposer à la résistance.

L'attention, juste l'attention.
En elle, esprit et corps ne font qu'un.

Poser le verre

 

Poser le verre et tout se pose
Se révèle cette tension qui nous fait
En résistance, toujours.

Seul l'authentique "résiste" sans s'opposer.

Merci

Tout attention.

 
L'autre fois
Ce fut répétition
Peaufiner la partition
Rectifier
Trancher.

Trop de préparations !
Manque d'attention
Des attentes encore, inconscientes
Elles se sont montrées.
Plus de distractions !

Tout attention.

Jon Harris

De l'attention

 

Attention, attention
On cherchera toujours à t'épingler
En des rôles, des états, des circonstances
Une personnalité, des maladies
Une histoire de vie.

Si ce qui te meut est l'énergie libre
Attention !

Matrix

De l'attention

 

Un œil ici, un œil là-bas
Une oreille ici, une oreille là-bas
Une seule bouche.

Déjà ici 

Merci

Délicate, si délicate attention ...

 

Sur cette gamme

Un doigté délicat

Parfois aussi léger que le souffle

D'un jeune printemps.

Et pourtant tant de forces créatrices !

Déjà publié ici

Sydney Long -The Spirit of the Plains

A l'essentiel

 

Celui qui sait la longue marche

Ne gaspille aucun pas

Lorsque chemin porte

C'est le chemin que le marcheur économise

Lorsqu'il faut arracher chaque pas

C'est sans choix.

Déjà publié ici

Ficelle

Silence vivant

 

Cela observe, même quand cela donne donne l'impression d'être occupé ailleurs

Comme une lumière pensante qui n'est pas visible, enfin... 

Elle est perceptible, sans que l'on puisse la localiser.

Feint-elle cet ailleurs quand cela semble occupé ?

Non, le mensonge n'est pas de sa nature

Il n'y a pas de mensonge dans la nature

C'est cela qui s'occupe ailleurs.

Pas de jugement dans cette observation, neutre

Indifférence ?

Non, la sensibilité est évidente

Rien de commun avec la sensiblerie

Qui n'est qu'auto-apitoiement

Intelligence !

Alors des réponses ?

Non, pas de question.

Déjà publié ici

Anthony Dimitri

De l'intensité

Ne plus courir au-devant
Du désir d'autrui.

Écouter en soi....

Source

"Du premier pas qui est le dernier"

Ça commence par : se prendre en charge soi-même
C'est bien certain !

Après quoi, il est possible d'être dans une attention
Si belle, si grande, que personne ne s'en trouve exclu
Ni celui qui vit sous le même toit, là, à côté de toi
Ni le cousin, ni le voisin
Ni tous les « sans » et l'on aura honte
D'avoir pu les considérer comme tel, dépossédés !
Ni l'étranger, ni l'animal, ni la plante
Tout le vivant dans cette attention ouverte à l'infini.

Paul Klee