Sur le chemin l’enfant
faisait beaucoup de bruit
Les chiens couraient
Un mouvement furtif à
gauche
Dans les feuillages
épais
Ce sont ses yeux fixés
sur moi
Que je découvre en
premier
Doucement je
m’approche
Il tourne de l’autre
côté de la branche
Silencieux tellement
silencieux
Nous nous déplaçons
au rythme de son attention.
«Plus une langue nous
semble muette ou inexistante et plus nous sommes enclins à
considérer que ce n'est pas vivant. Les pierres aussi le
sont, elles parlent. »
Ron Uribe
Oui, je ne dis pas que
j'entends des mots, mais, surprendre certains mouvements, un jeu de
lumière, une présence, ça fait beaucoup de joie, je ne
reconnaissais pas ça comme langage.
Parfois, comme un
appel… Le criquet, je l’ai entendu, même si ma raison dit que :
« Non ! ». Mais la raison n’a rien d’autre de
satisfaisant à proposer, elle ne peut pas expliquer que marchant sur
le chemin, large à cet endroit, avec les chiens et l’enfant qui
criait si fort, j’ai entendu le criquet sur sa branche.
Ce criquet était
tellement silencieux, un silence dense, plein d'attention, que la
rencontre s'est faite.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de vos commentaires