C'est
vraiment une blessure
D'être
né en cette condition
D'un
arrachement à un autre
En
tant de manques et d'absences
Et
le temps comme un sang qui s'écoule
Comprendre
qui est prendre en soi
C'est
un travail non pas de guérison
D'évolution.
Aussitôt
que tu oublies cela
La
blessure se ravive comme au premier jour
Toujours
plus cuisante, en tant d'absences
Vite,
vite, reprendre la juste position
Le
regard posé, sans rien retenir
Le
regard en soi qui s'ouvre sur l'immensité
De
terres vierges, d'espaces infinis
Tous
les temps sont là.
Tous
tes visages, mon aimé
Toutes
tes silhouettes, et le loup et l'oiseau
La
montagne, et les brumes en le dos argenté
L'homme-danseur
en son chant, onomatopées
Le
vent, l'éclair, le torrent, la source
Et
ton sourire transparent en le ciel
Vacuité !
Voilà ! Il ne s'agit pas de chercher à guérir, impossible guérison, passer de l'autre côté, cette condition fait obligation de s'engager en cette traversée.
RépondreSupprimerDans certains cas, il y a nécessité à guérir. Je pense à ceux qui n'ayant pu comprendre la blessure s'en sont fait une maladie, une dépendance, identifiés à la forme qui alors se cristallise. Ceux-là doivent entrer dans un processus de guérison, afin de pouvoir comme vous le dites si bien, "s'engager en cette traversée".
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