vendredi 21 octobre 2016

De la blessure

C'est vraiment une blessure
D'être né en cette condition
D'un arrachement à un autre
En tant de manques et d'absences
Et le temps comme un sang qui s'écoule
Comprendre qui est prendre en soi
C'est un travail non pas de guérison
D'évolution.

Aussitôt que tu oublies cela
La blessure se ravive comme au premier jour
Toujours plus cuisante, en tant d'absences
Vite, vite, reprendre la juste position
Le regard posé, sans rien retenir
Le regard en soi qui s'ouvre sur l'immensité
De terres vierges, d'espaces infinis
Tous les temps sont là.

Tous tes visages, mon aimé
Toutes tes silhouettes, et le loup et l'oiseau
La montagne, et les brumes en le dos argenté
L'homme-danseur en son chant, onomatopées
Le vent, l'éclair, le torrent, la source
Et ton sourire transparent en le ciel
Vacuité !

2 commentaires:

  1. Voilà ! Il ne s'agit pas de chercher à guérir, impossible guérison, passer de l'autre côté, cette condition fait obligation de s'engager en cette traversée.

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  2. Dans certains cas, il y a nécessité à guérir. Je pense à ceux qui n'ayant pu comprendre la blessure s'en sont fait une maladie, une dépendance, identifiés à la forme qui alors se cristallise. Ceux-là doivent entrer dans un processus de guérison, afin de pouvoir comme vous le dites si bien, "s'engager en cette traversée".

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