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mercredi 20 novembre 2024

En une embrassée

 

L'esprit, comme en ma grand mère
La dernière nuit de sa vie, je l'ai vu
Dans ce semblant de l'inconscience de l'agonie
Son esprit était là, vif, ne manquant rien
De ce qui se passait dans la chambre...

L'esprit, invisible, va et vient
Prenant toutes les informations
Aussi celles qui échappent aux penseurs
Prenant toutes les informations
Ne laissant venir au détricotage de la raison
Que certaines d'entre elles...

Ainsi pour cette opération de l'hernie abdominale
Docteurs H, et M ont lancé des signaux annonçant
Que cela serait un mauvais moment à passer
Que cela n'était pas indispensable au regard du cancer
C'est vrai, si j'avais su, je ne l'aurai pas demandée
Mais voilà, ma raison est restée dans l'ignorance
Et ainsi la fleur au fusil, je suis partie.

Dans la salle d'opération, sous le masque
Profondes respirations, tout commence
L'équipe au grand complet
« Personne fragile » ils se sont passé le mot
Comme un passage de relais, au coeur de l'équipe.

Depuis que la petite chirurgienne a recousu
Mon nombril, et posé un voile de mariée
Sur la ligne blanche
Je fais des crottes comme
Je ne me souviens pas d'en avoir fait 
Grosses et moulées, un chef d’œuvre.

L'enfant, la mère ...
J'avais mal au ventre, je lui disais
« Où ? Où as-tu mal au ventre? »
Demandait la mère d'un ton inquisiteur
L'enfant montrait son nombril
La mère hurlait.

Je n'ai jamais compris pourquoi ma réponse
Occasionnait autant de fureur
A chaque fois c'était pareil, jusqu'au jour
Où je n'ai plus dit que j'avais mal au ventre.

La petite chirurgienne, aux doigts de fée
Au sourire si doux
Je ne sais plus à quel moment
Mais...
Nos mains se sont rencontrées
Jointes en une embrassée.




lundi 11 novembre 2024

Des pauvres et des laissés pour compte


Évidemment le partage par la division
Ne cesse d'amplifier les conflits, les ressentiments
Sentiment d'incomplétude insatiable
Dans cette course, des plus forts, des plus faibles
Et l'on dit, sélection naturelle
Et l'on dicte la loi du plus fort
Et les rois et les gouvernements
Élire des représentants voués à la quête du pouvoir
Et encore des morales, donner au pauvre
Parce qu'il faut des pauvres pour le don par la division
Les rendre toujours plus pauvres en corps et en esprit.
 
 
 
Timoleon Marie Lobrichon
 
 

mardi 10 septembre 2024

mardi 20 août 2024

Le Chagrin et la Pitié


Le Chagrin et la Pitié de Marcel Ophuls : Chronique d'une ville française sous l'Occupation, film documentaire épique de quatre heures et demie sur l'occupation allemande de la France pendant la seconde guerre mondiale, est sorti il y a trente ans à Paris. Ce film est maintenant considéré à juste titre comme un des documentaires les plus importants du cinéma et parmi les rares films qui révèlent la collaboration de la classe dominante française avec l'Allemagne nazie de 1940 à 1944.


 
Le film 

 

"Mises à part quelques perturbations mineures pendant les premières semaines de l'occupation allemande en juin 1940, la vie sociale de la grande bourgeoisie et des couches supérieures des classes moyennes parisiennes reprit son train habituel: défilés de mode, théâtre, opéra, courses hippiques. Comme l'explique une des personnes interviewées: « C'était un Paris de folle gaieté, Maxim's tournait à plein. Tout le monde a honte d'en parler aujourd'hui. »
Sur cette toile de fond, Ophuls représente la vague de répression menée par le gouvernement nazi et le régime de Vichy contre la grande masse du peuple. Les partis politiques furent interdits, les grèves rendues illégales, des milliers de travailleurs aux idées socialistes, de juifs, de gitans et de réfugiés de l'Espagne fasciste furent persécutés, emprisonnés et puis transportés dans les camps de concentration allemands. Il y eut un grand battage dans tout le pays pour promouvoir des théories pseudo-scientifiques raciales et la propagande antisémite, y compris le film français Le Péril Juif, qui représentait les juifs comme des sous-hommes."

Richard Phillips
https://www.wsws.org/francais/hiscul/2001/sept01/16aout01_m0phuls.shtml


jeudi 27 juin 2024

La chasse aux sorcières


Les harmoniques de l'âme sont tellement dérangeantes pour les esprits bien pensants qui ne veulent pas se pencher sur les enfers.
Comme il est difficile de reconnaître en ces visions horribles, un réel que nous prétendons rechercher par ailleurs, dans des formes polies et gracieuses afin d'endormir le sens de l'étrange.
C'est donc un refus d'étudier "l'anatomie du terrible" alors même que le développement nécessaire a été atteint, et pour se pencher et pour entendre et pour comprendre.
 
 

Merci Anonyme

Anonyme : L'homme moderne pense gagner sa liberté par raison gardée. En effet il a tort, seule la traversée du monde invisible, le franchissement de la porte interdite, le dépassement des limites …

Miche : C'est encore une question de circulation, de communication entre ceci et cela, entre les deux forces que nos esprits ont appris à opposer plutôt qu'à marier, laisser se marier en soi, en sa propre chair, en esprit...
Alors il est possible d'aborder ces rives, (où il n'y a plus la possibilité de crier, cela n'est pas vrai ! Cela est le fruit d'une imagination malade, démoniaque! ) sans perdre la raison bien que celle-ci ne puisse plus fermer la porte...

Anonyme : Le courage ou les moyens de raconter, si souvent critiqués, évitent les longues discussions d'où il ne ressort rien d'autre qu'un nauséeux jus de chaussettes.

Miche : Oui ce niveau de communication échappe à la forme discussion. Et, chose encore plus rare, ils se communiquent sans se réunir.



 
Florence Trocmé
 

lundi 10 juin 2024

A la merci (2)

 

- Il arrive même que les gens malades agacent !

- C'est certain ! la maladie est une épreuve pour tous.

C'est que le malade vient rappeler, à ses dépends, notre condition, celle que nous voulons ignorer, tout peut basculer d'un instant à l'autre, tout ! Y compris mourir. Et là justement, cela ne guérit pas, cela ne meure pas, cela creuse un chemin dont on ne veut rien savoir. Et ce n'est pas savoir le chemin de l'autre, non !
Chacun le sien, et voilà bien une chose que le consensus porté à glorifier la réussite, grimper plus haut, toujours plus haut, ne veut pas connaître, promesse d'éternité.

Et puis... si encore le malade se laissait diriger, orienter, décider, qu'on lui dirait quoi faire et comment le faire, quand et où !
Non, celle-là, jusqu'au bout veut rester dans sa propre relation au monde, et ce n'est pas Ma Vie ! non, tout autre... les racines et l'ouverture au ciel, que personne ne peut cela pour elle.
Mourir ? A chaque instant ...






jeudi 30 mai 2024

Dans cette cacaphonie


Seul le silence peut recevoir
Tous les signaux de détresse
De ce corps livré aux rayons et à la chimio.

Et c'est encore le bruit insupportable
De toutes les relations humaines
Si discordantes.

Le silence.

 

Dean Stuar
 

mardi 9 avril 2024

Une nuit...

 
Elle a fait quelques pas
Hors de la cour
Enivrée par ces parfums
Qu'elle ne connaissait pas.

Pas besoin de baluchon
Elle est partie
Sans même se retourner
Dans la connaissance de ce lien.

Qui ne fait pas les attachements mortifères
Mais l'amour libre
Oh Bouboubette
Je t'aime.


Magalie Bucher.


vendredi 15 décembre 2023

Bien sûr !

 

Bien sûr que le désir de détruire existe
Le désir de faire mal, de se faire mal
D'effacer, de se punir
De ne plus être
De n'avoir jamais été
Qu'aucune joie puisse être !

Oui, le mal veut triompher
Impossible de l'ignorer
Cela est une force, ma force
Au-delà de l'espérance
Au-delà de la désespérance
Que chacun prenne soin !




Merci Anonyme
Vigile de soi-même.

Miche
Gracias à la vie !
Le vigile de soi-même est vigile du monde.


lundi 9 octobre 2023

De la matière à l'holomatière

 

Il y en a, c'est vraiment tragique, qui se soignent avec ce qui les empoisonne, c'est quelque chose !

Ils ne voient pas, n'entendent pas, et si vous leur dites, ils vous pointent fort de leurs doigts.

Et puis tu sais, en vérité il n'y a pas d'issue. Il va falloir que tout cela s'écroule, si cela se peut... 
 
Évidemment que cela va s'écrouler ! Ils se soignent avec ce qui les empoisonne ! Le pouvoir d’adaptation a ses limites, la matière ne se suffit pas à elle-même, souviens-toi !

Oui, la matière n'est pas à elle-même sa propre fermeture, oui. En elle des contradictions latentes qui ne pouvant plus être ignorées, clac ! Boum ! Splash ! 
Un saut, quantique toujours ! Ouahhhh, c'est ainsi que le cerveau (et le corps tout entier est cerveau) réveille les potentialités (conscience) latentes dans la matière. 
Il sera dit holomatière.







lundi 22 mai 2023

mercredi 17 mai 2023

Plus profond

 

C'est plus profond, toujours plus profond
L'esprit n'aime pas les profondeurs
Abysses, chaos, magma
Tous ces mots pour s’interdire
Le grand plongeon
Là où l'on ne se souvient de rien.

Mémoire du monde
En ses infinités de calcul.




mercredi 21 décembre 2022

Il n'y a pas de retour en arrière

 

Cette personne parlait d'étapes, d'une progression bien définie en ses termes et résultats, je l'avais jusque-là écoutée et le charme agissait. C'est donc l'insistance : des étapes, des définitions, qui me fit réagir. 
 
-- Mais enfin, il faut bien penser le chemin du retour, le chemin pour rentrer chez le père !
-- Ouahhh, tu fais tout ça pour rentrer chez le père ? Qu'est-ce que c'est que cette idée ? Il eut été plus simple de rester chez ton père.
-- Non, je rentrerai fort, et sage, grandi, je pourrai prendre sa place.

-- Hé ben, bon voyage à toi, moi je ne rentre nulle part. 



Anonyme : Le père symbolique, peut être ? Comme rentrer chez soi.

Miche : Oui le sens de la famille peut-être très étendu ou très rétréci, c'est même chose.
Cela ne change rien, il est toujours question d'un retour, vers un "lieu" qui attendrait ce retour comme "on" attend le messie.
Soit tout change à chaque instant
Soit rien ne change
Dans les deux cas, le retour n'a aucun sens.

Quichottine : J'aime la réponse.
Faut-il vraiment devoir "rentrer" quand l'important est le chemin parcouru ?

Miche : Pour le Petit Poucet, le devoir "rentrer" était important, un peu comme si cela faisait parti du chemin, mais voilà...



dimanche 18 décembre 2022

Des champs de conscience

 

Je ne suis pas intéressée par les batailles autour des étiquetages, c'est un champ de bataille où le plus rusé finit toujours pas gagner, la bataille ne finit jamais, elle nourrit le système et se nourrit de lui.
Je ne me battrais pas plus pour l'amélioration des conditions d'élevage, d'abattage, pour la suppression de la douleur chez l'animal dans ce contexte de l'exploitation humaine. Supprimer la souffrance de l'enfermement, de l'élevage dans le but de tuer, de tondre, d'utiliser ? Rendre humain, l'inhumain ? 
Quel mensonge ! Haut niveau de voltige du mensonge, de l'hypocrisie !

Il n'y a pour moi, qu'une voie, une seule, radicale, sans compromis, du même niveau que de descendre en son intériorité sans lampe, et voici la lumière intérieure. 
Les forces invisibles dans le champ quantique, magnétique.





samedi 17 décembre 2022

Des nuisances

 

Non, cela n’est pas nuire à autrui
Il n’y a aucune volonté en ce sens
Ne pas vouloir dépendre d’un système
Mettrait-il en danger ceux qui y adhérent ?



jeudi 8 décembre 2022

Du travail des larmes

 

Pleurer, cela m'est complètement étranger
Et pourtant, ce que j'ai pu pleurer !

Bien avant je ne pleurais pas, il fallait tenir
Et elle a tenu : l'enfant, la jeune femme
La jeune mère, droite, dure.

Et puis, bien plus tard… 
Tout redevenait vivant en elle, tout
Y compris les couleurs
La musique, la terre sous les pas
Les paysages s'ourlant à l'horizon
Et là elle a beaucoup pleuré. 

Elle se cachait pour le faire
Aucun témoin de cette rivière de larmes 
Traçant le chemin du vivant en recouvrance. 

Peut être, un seul témoin de ces pleurs, et c'était la fin
La fin de ce travail, le commencement d'autre chose 
Où les larmes, la plainte n'ont aucune place. 



Anonyme : Débâcle, Prémices du printemps.

Miche : Il n'y a pas de printemps sous les latitudes où je vis...

Anonyme : L'intériorité a ses saisons, sous toutes latitudes..

Miche : L'intériorité est un travail qui libère de l'illusion du temps, des saisons qui passent, "tous les vents en même temps" (R.U). 




MaNu Polanco Diaz

mercredi 30 novembre 2022

L'âge de pierre et sa surdité

 

Sur quoi pleures-tu ainsi ?
Pourquoi pleures-tu sur ce qui ne meurt pas ?

Une présence plus grande ? 
Là où présence Est, il n'y a pas plus grand.



Merci...

samedi 23 juillet 2022

Le vivant se nourrit du vivant

 
Là, sortant les chiens… un ciel, de ceux que je nomme ciel vacuité.
Peu à peu les yeux découvrent l’ampleur du processus, la crête des montagnes si nette, les feuilles, les branches vivantes dans cette profondeur, c’est un bruissement lumineux, chaque brin d’herbe s’anime de l’intérieur.
Le corps se meut, sans effort. Il n’y a plus de réelles frontières entre dedans et dehors, ce n’est que transparence. Lorsqu’on présente à cette lumière la main, elle devient diaphane, la ligne rosée de la peau ébauche une forme.
L’acuité visuelle est grande, elle s’éveille à la vibration, voit ce qui tranche sans séparer. L’air plein de cette énergie qui se déverse en tout.
Absence d’émotions.
Pas de Ho, de Ah, que c’est beau !
 
Ce n’est pas le silence, au plutôt si, le silence est là, au-delà des bruits de la vie qui n’ont pas cessé, au-delà des pensées qui suivent leur train.
Tout est comme à l’habitude, et même l’énervement après ce chien qui n’écoute pas, mais derrière, tout près, le silence en cette intensité.
 
Nous voici sur le chemin du retour, et brusquement Noireau plonge dans le fossé, avec tant de puissance qu’il casse la laisse et là, tout près, un petit chat roux, qu’il tue, en un instant.
Je le vois, qui plonge ses crocs dans le ventre doux du jeune animal…
Hallucinant, dans cette intense lumière qui pénètre tous les corps, ce chien, qui prend sans pitié, la vie en l’autre.
Il s’éloigne avec la victime en sa gueule, puis il revient triomphant déposer à mes pieds cette offrande. Juste, là, dans cette herbe inondée de l’intense lumière.

Un homme arrive qui voit la scène et le chat en la gueule du chien, et le chat déposé à mes pieds. Désignant le chaton inerte : « Celui là était là-bas ce matin, je l’ai vu, mais comment a t-il fait pour venir jusqu’ici ? »



mardi 5 juillet 2022

En l'amour décidé

 
En l’amour décidé
Comme on décide un matin
De se mettre en chemin
Conscient qu’il n’y a pas de chemin
Conscient de la complétude
En cela la beauté
Naissance et mort
Un seul mouvement en soi.
 
L’homme nouveau
Est celui-là
Qui ose faire alors qu’il est fait
Il ne peut plus se perdre.



dimanche 19 juin 2022

… mais aussi, Faux cotonnier, Couilles du pape, Petite ouate…

 

Sur un tas destiné au compostage, j’ai ramassé de longues tiges avec ces drôles de boules, légères, gonflées, transparentes on les dirait.
Quel beau bouquet, zen, dépouillé, comme j’aime.
Du vert tendre, quelques boules, chaque jour un peu plus, sont passée au kaki.
Se fendre en deux sous l’impulsion d’un germe blanc sortant d’une coque de grains noirs
Et puis, ce matin…

Que c’est beau !
Éclatement du germe en douces et si légères fibres cotonneuses
Porteuse chacune d’une petite graine noire
Sculpture aérienne, suspension d’un moment, une à une elle s’envole
Qu’un coup de vent vienne à passer, pffffffffffffffffffff

Et là j’ai cherché sur l’internet, et ce que j’ai trouvé
Tant de graines, de formes, de façon d’être dans la relation au monde
Tellement, tellement…
Quelle puissance de création dans la nature !
Incroyable, et puis j’ai trouvé
Boulestrier quel joli nom, approprié.