samedi 14 mai 2016

Du travail des larmes

Pleurer, cela m'est complètement étranger, et pourtant, ce que j'ai pu pleurer !
Avant je ne pleurais pas, il fallait tenir et elle a tenu : l'enfant, la jeune femme, la jeune mère, droite, dure.
Et puis, bien plus tard… tout redevenait vivant en elle, tout, y compris les couleurs, la musique, la terre sous les pas, les paysages s'ourlant à l'horizon, et là elle a beaucoup pleuré. Elle se cachait pour le faire, aucun témoin de cette rivière de larmes qui traçait le chemin du vivant en recouvrance. 
 
Peut être, un seul témoin de ces pleurs, et c'était la fin, la fin de ce travail, le commencement d'autre chose où les larmes, les pleurs, la plainte n'ont aucune place. Aussi étrangers que peut l'être les exactions de ce monde que font les hommes, les guerres toutes les guerres, les exploitations, toutes les exploitations, les mensonges tous les mensonges. Témoin de cela, cette position extraordinaire du témoin silencieux, position en conscience agissante.

4 commentaires:

  1. Débâcle
    Prémices du printemps.

    RépondreSupprimer
  2. Il n'y a pas de printemps sous les latitudes où je vis... o)))

    RépondreSupprimer
  3. L'intériorité a ses saisons, sous toutes latitudes...o)))

    RépondreSupprimer
  4. L'intériorité est un travail qui libère de l'illusion du temps, des saisons qui passent, "tous les vents en même temps" (R.U).
    o)))

    RépondreSupprimer

Merci de vos commentaires