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jeudi 27 juin 2024

...

 

Dans cette terre aride
Je ne renoncerai pas
A planter les semences de conscience
Sans me préoccuper du résultat
Qu'il ne m'appartient pas.

Je suis malade
J'étais si fatiguée durant la dernière semaine du traitement de chimio et radiothérapie
Et puis en début de semaine cela s'est aggravé encore
Brûlures, fréquentes mictions, enfin tous les signes d'une infection urinaire avec de la température.

J'ai vu le médecin mardi, il a prescrit des antibiotiques avant même les résultats de l'analyse d'urine.
Depuis, température tous les jours, détérioration de l'état général.
Au lit toute la journée et tellement fatiguée 
Vaquer à quelques occupations, et retourner se coucher
Rien ne dit que je vais remonter, mais je traverse encore et encore.
 
 

 
Peter Harskamp


Le jour où Princesse est morte, le Petit blanc a disparu.
Il n'y a plus que deux chats auprès de moi
La Grande reste au lit avec moi
Maman ne quitte plus la maison. 

dimanche 23 juin 2024

Machine de guerre

 

- Docteur, je me sens si mal, je pense que mon énergie vitale est touchée, je ne parviens pas à remonter.

- Sachez que les cellules cancéreuses subissent la même offensive. En cancérologie les traitements consistent à atteindre la limite entre la vie et la mort, un pas de plus on tue la personne, mais c'est là qu'on espère anéantir les tumeurs.

 

 



vendredi 21 juin 2024

Naître et mourir


Ce soir, fin du premier cycle de 5 semaines
Si grande fatigue.

La petite Princesse est entrain de mourir
De tous les instants je l'accompagne.
Dans la nuit, elle est partie.





 

samedi 15 juin 2024

Au coeur de ...


C'est encore une question de circulation
Circulation des énergies, libres !
Toute cette chimie opère des barrages
Alors exsangue se traîner lamentablement.

Une charge émotionnelle fait exploser
La bulle mortifère des effets secondaires
Au cœur du tourbillon un passage.


 
 
Carreno Antonio
 
 

vendredi 31 mai 2024

Dans cette répétition


Jeudi chimio
Effet euphorisant de la cortisone
Injectée avant le poison vert.

Vendredi ça va
Samedi ça va
Dimanche dans l'après midi cela se dégrade.

Lundi, rien ne va plus
L'étau se resserre
Il t'enserre, te tient, te broie.

Mardi les mâchoires se détendent
Petit à petit, tu te mets à respirer à nouveau
La tige se redresse petit à petit.

Mercredi comme après un effort intense
Après une course éperdue, la fatigue t'accueille
La bonne fatigue, vide, vide, tellement détendue.

Jeudi chimio
Tous les jours radiothérapie 
Encore plusieurs semaines.
 
 
 

 

jeudi 30 mai 2024

Dans cette cacaphonie


Seul le silence peut recevoir
Tous les signaux de détresse
De ce corps livré aux rayons et à la chimio.

Et c'est encore le bruit insupportable
De toutes les relations humaines
Si discordantes.

Le silence.

 

Dean Stuar
 

mardi 28 mai 2024

Etat de guerre


Donc !
C'est une guerre contre le cancer
Et dans toutes les guerres, il y a les dommages latéraux
D'innocentes victimes.

Un jour, peut-être, les hommes ne feront plus la guerre
Alors, il n'y aura plus de cancer
Pour le moment nous allons le chemin de tant de guerres !




samedi 25 mai 2024

Jour (2)


Dans ce boxe moins exigu, une fenêtre, étroite et longue
Le bas est calfeutré, le haut ouvert au soleil
Sur la paroi en bois, face au lit un rectangle projeté.

Comme une télé, dit !
Des ombres, deux figées, une troisième danse.




samedi 18 mai 2024

Jour J (1)


L-attente dans ces couloirs
Où tout le monde attend
Et passe d'un pas précipité
Le personnel soignant
Les portent s'ouvrent et se ferment
J'attends encore
Et j'attends encore...

- Je n'ai pas de retour, je vais devoir passer de l'eau durant 10 mn pour être sûr que ça passe.
- Ohh, 10 mn de plus, vraiment je n'ai pas de chance aujourd'hui. J'ai quitté la maison à 8h30 avec le taxi, nous avons eu un embouteillage à St Paul alors que ce sont les vacances scolaires. Nous sommes arrivés à 10h15, passage au secrétariat pour le prise en charge pour le taxi, dire que je suis arrivée pour mon rendez-vous à 10h30 avec le docteur, puis chimio à 12h et ensuite la radiothérapie.

Je file par les couloirs... 11h45 j'attends encore...
- Docteur ! Je l'interpelle alors qu'il appelle un autre patient. Je suis Madame G. j'avais rendez-vous à 10h30 et dans un quart d'heure j'ai la chimio !
- Ah Madame G. entrez ! Vous ne vous êtes pas signalée au secrétariat, il me montre son écran.
- Ah si docteur ! Je l'ai fait !
Vite, vite expédiée la visite, il regarde les résultats d'analyses et valide la séance de chimio. Être partis si tôt, avoir tant attendu pour cela ! Vite, vite au fond du couloir la chimio, l'infirmière que je rencontre là, ne comprend que j'ai pu passer la salle d'attente, sans la voir ! Cataracte ! Je n'y vois plus guère et je me sens si perdue avec tous ces couloirs !
Il est midi -5, je ne suis pas en retard. Une autre infirmière prend mon carton, ressort du bureau un peu plus tard pour me dire que dès qu'un boxe avec toilettes se libère je serai prise en charge. 12H30 , 13h j'attends encore. Et le taxi qui reviens à 15h ...
Comme une vague qui enfle, le calme me quitte d'un coup, énervée envie de gueuler et même tiens ! Partir ! Comme une vague, une grande colère !

Non, bien sûr que non, je ne raconte pas tout ça au gentil infirmier qui a pris le relais de sa collègue, (ici le personnel tourne, dans une séance prévue pour 2h30 vous voyez sans cesse de nouveaux visages, et autant de façons d'être de la plus douce, de la plus respectueuse, à celle qui agressive se cache à peine). Mais il m'a demandée : « Comment ça va ? » Juste le temps de le prévenir que depuis quelques temps la grande fatigue me donne beaucoup à pleurer et voilà que la vague vient s'échouer sur cette plage, en fait ce boxe exigu, sans fenêtre, un rideau l'isolant du couloir, je pleure ! Assisse au bord de ce lit... il vient s’asseoir à côté de moi, comme juste à côté, je le rassure ce n'est pas grave, ça va passer et déjà ça passe.
Merci Victor, comme Victor Hugo.
Ensemble nous faisons les comptes, j'aurai fini pour 16h. Je préviens le taxi.

Elle est venue me mettre une poche d'hydratation, après la poche de chimio, elle me fait la leçon des sonnettes et moi je maille encore avec les habitudes de l'autre clinique au Port, que j'ai du encore m'éloigner que là-bas il y a un service de chirurgie, de chimio, mais pas de radiothérapie. Comme un instinct, le temps se fait long, je lui demande : « Combien de temps encore ? » Deux heures.
Je vérifie l'heure sur mon portable, il est 15h !
J'en suis-là quand Victor apparaît « Vite, branchez-moi, et après je vous poserai une question ». Il regarde la fiche de liaison, il part et revient. « Posez moi, votre question, je vais vous expliquer. »
Hé ben voilà ! La cerise sur le gâteau, une des poches d'hydratation devait passer en même temps que la chimio, elle n'a pas été connectée ! Une heure de plus !

Je suis sortie à 17n30, retour à la maison à 19h.