Ne jamais
cesser d'aimer
Perdant
tout objet
Aimer
sans attente.
Frémissement
au bout de la feuille
Larme de
lumière
Goutte
perlée.
Ne jamais
cesser d'aimer
Perdant
tout objet
Aimer
sans attente.
Frémissement
au bout de la feuille
Larme de
lumière
Goutte
perlée.
Main à la bouche
Papillon léger
C'est un baiser.
Souffle accordé
A
l'amour
Dessine des ondes.
Quand celui-ci a
dit :
« Danse-moi pour la fin de l'amour »
Il
a dit que l'amour ne finit jamais
Et dans le corps du vieillard
Il
danse, les pas de l'ours.
La question de
l'énergie est au cœur
De la problématique de l'espèce
humaine.
L'amour est énergie
Feu sans résidu, ni
fumée
Pure création.
L'énergie produite par
l'exploitation des émotions
Est le carburant de nos sociétés
des plus primitives
A celles de la modernité
C'est l'énergie
de la réaction, coûteuse, polluante.
L'individu
est introduit dans cette dynamique par l'éducation
Et s'il ne
parvient pas à se contenir dans cette structure
La police,
l'armée, la médecine du corps et de l'esprit
Les travailleurs
sociaux, les églises des religions
Interviennent, c'est la
maîtrise sociale.
Qui oserait remettre en cause ces
systèmes
Alors qu'il est dit et admis que sans contrôle, c'est
l'explosion ?
Ose celui qui connaît, qui reconnaît l'autre
voie
Qui n'est pas de la raison, dans laquelle la raison retrouve
sa juste place.
Parcourant les allées tracées par les
grands penseurs
Rien, absolument rien ne parle de cette autre
voie
Qui pourrait en parler ?
Qui pourrait en
parler justement sans la rendre impossible ?
Cette
autre voie se révèle à toi, là où le penseur est
silencieux...
Alors l'énergie amour, ce feu sans fumée ni
résidu
Pure création.
- Ça c'est de l'amour ! Elle parle de ma mère, bien sûr !- Ah non ! Ce n'est pas ça l'amour, l'amour libère.
Présence
et confiance
Aimer
serait-il faire un effort ?
Et
se laisser aimer ?
Le problème avec l'amour
C'est cette prétention de faire pour autrui
Insupportable débordement.
Parce
que...
L'homme
repu exige de se repaître
A
peine a-t-il vidé son verre qu'il pense à le remplir
Ne
supportant pas le vide
Sa
panse rebondie, il rote.
Parce
que la vulgarité tue l'amour
Et
l'attente, et la vie !
Dans
cet espace
Qui
n'est pas le vide
Ne
cesse d'éclore la fleur
De
l'amour.
Ce
n'est pas le besoin qui condamne l'amour
Un
besoin non entendu fait le manque
L'exigence
oui, cela condamne l'amour
L'exigence
que l'autre soit conforme
A
son propre désir.
Ce
n'est pas le besoin qui condamne l'amour
Énergie
qui circule d'une bouche à une autre bouche
Il
est question de nourriture
Lumière !
Échange
d'informations d'un pôle à l'autre pôle.
Alors
le manque ?
Donne,
ouvre-toi
Non
pour que l'autre réponde à tes attentes
Mais dans la circulation des énergies.
Comme
on décide un matin
De se mettre en chemin
Conscient qu’il
n’y a pas de chemin
Comme le don se décide
Conscient de la
complétude
En cela la beauté
Naissance et mort
Un seul
mouvement en soi.
L’homme nouveau
Est celui-là
Qui ose faire alors qu’il est fait
Il ne peut plus se
perdre
Libre et solidaire.