Elysa :
Comment
ça tout est en nous ? Et la relation ? Et l'autre personne, et les
animaux ?
Miche :
Où reçois-tu l'autre quelque soit cet autre ? Dans ta maison,
non ? Dans ton corps, ton monde mental, tout est en toi ! « La
relation est au-delà de nos peurs et de nos attentes », il
disait cela. Ce qui au-delà de la réassurance pointe
l'évidence que la relation véritable n'est pas du niveau de
conscience ordinaire. Ce niveau où il me faut aller chercher
au-dehors ce qui m'est utile à vivre, ce qui fait le sacré de la
vie, ce qui transcende le manque.
Elysa :
Qu'est-ce qu'un niveau de conscience ? Ordinaire,
non-ordinaire ?
Miche :
Pour moi, le niveau de conscience ordinaire est (en autre) celui où
le sens de la vie est justifié par le concept de « réalité ».
Réalité définie par la raison, une définition assimilée à une
loi universelle qui ne saurait être remise en cause. C'est le
niveau où l'esprit s'affirme en des certitudes, et pourtant vit dans
la peur du manque, de la perte, de la mort.
Aussitôt
que cette "réalité" se révèle illusoire, conditionnée,
il y a élargissement de conscience. État d'ouverture, se sentir
infiniment relié, où ça ? En soi, en tout... C'est un autre
monde.
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