Merci Éric
Bô,
vibrant
Des
Mots
C'est
que tu connais...
Dans
la nuit, le chien d'un voisin
Plus bas dans la rue
Il dort dans
la cour, au moindre bruit
Il a peur, alors il aboie
Il aboie
ainsi lorsque je me lève à pas d'heure
Et qu'il m'entend et voit
la lumière
Dans la nuit les distances s'effacent.
Assise
dans le lit, ni je dors, ni je suis éveillée
Alors j'y vais dans
sa cour, et je parle à ce chien
« Qu'est-ce qui se passe ?
Comment ça va pour toi ?
Non, tu n'es pas seul, je suis là
moi »
Il me regarde, comme il est triste !
Il me
montre sa vie misérable, qui n'est autre
Que semblable à
l'intérieur de la tête de ses maîtres.
Ouahhh,
c'est tout petit, tout rabougri
Murs gris éclaboussés des tâches
de sang
Tous ces animaux qu'ils tiennent enfermés derrière la
maison
Enfermés entre les tôles, qu'au petit matin, selon les
besoins
Ils tuent... Je sais cela petit chien, je sais...
Mais
je ne sais plus être triste, ce n'est pas moi qui fait cela
Ni
les juger, ni les justifier, c'est leur problème, c'est leur
vie.
Mais vous ! Vous les animaux, comment cela a-t-il pu vous arriver ? Comment avez-vous pu vous laisser enfermés ?